Le montant des investissements en actions cotées des étrangers et des MRE est passé de 24,9 Mds de DH en 2003 à 61,4 Mds de DH en 2004, soit une augmentation de 146%. Lintroduction en Bourse de Maroc Telecom a joué un rôle déterminant dans cette expansion. La bouffée doxygène quapportent les recettes des MRE nest pas des moindres pour léconomie nationale, particulièrement dans un contexte aussi hostile. La Bourse des Valeurs de Casablanca a également tiré profit de cette manne aussi importante. A cet égard, lanalyse élaborée par le CDVM portant sur les actions cotées à la Bourse a permis de constater une augmentation du montant des investissements en actions cotées détenu par les étrangers et les MRE. Ce montant a atteint 61,4 Mds de DH en 2004 contre 24,9 Mds de DH en 2003, soit une hausse de 146 %. Idem pour la capitalisation boursière dont la part détenue par les étrangers et les MRE sest améliorée au cours de cette même période, étant donné quelle sest établie à 29,7% en 2004 contre 21, 6% en 2003. Cette amélioration sexplique essentiellement par lintroduction de Maroc Telecom, détenue à hauteur de 35% par une société de droit français, Vivendi Telecom Universal, dont la capitalisation boursière sélève à 76,2 milliards de DH à fin décembre 2004. Maroc Telecom, qui représente 37% de la capitalisation boursière totale, était détenue à hauteur de 41,8% par des étrangers ou des MRE. Près du 1/5 ème des étrangers et des MRE détenant des actions cotées conservées au Maroc ont dans leur portefeuille des actions Maroc Telecom, lit-on dans le rapport du CDVM. En vue de dégager la part du flottant détenue par les investisseurs étrangers et les MRE, le CDVM a retenu la définition selon laquelle «est qualifiée de stratégique une participation qui représente plus de 4% du capital ou dont le détenteur est titulaire dun poste dadministrateur». Les investissements en actions cotées des étrangers et des Marocains résidant à létranger et conservés au Maroc sont composés à hauteur de 93,3% de participations stratégiques. En volume, ces participations stratégiques sont passées de 23,26 Mds de DH en 2003 à 53,9 Mds de DH en 2004. En pourcentage de la capitalisation boursière, les participations stratégiques représentent 26% en 2004 contre 20% en 2003. Hormis leffet Maroc Telecom Toutefois, la part volatile des capitaux étrangers investis à la BVC et conservée au Maroc ne représente que 1,9% de la capitalisation boursière en 2004, contre 1,5% en 2003. Seules deux valeurs sont en partie conservées en dehors du Maroc : il sagit des valeurs ONA et Maroc Telecom, toutes deux conservées auprès des détenteurs de comptes étrangers affiliés du Dépositaire Central Euroclear France. Leffet Maroc Telecom est certes important, mais cela nempêche quen prenant en compte uniquement les investissements des étrangers et des MRE, hors Maroc Telecom, on aboutit à une évolution plus régulière qui se situe à 18% dune année à lautre. Selon les analystes du CDVM, cette progression résulte en grande partie de la valorisation des actions, puisque lindice général de la Bourse (MASI) a progressé de 14,67% au cours de la période considérée. Létude du CDVM fait ressortir que les personnes morales détiennent à elles seules plus de 99% du montant des investissements en actions cotées conservés par des établissements dépositaires au Maroc, soit 57,3 milliards de dirhams. Par ailleurs et selon la nationalité, lanalyse de la structure de linvestissement révèle la prépondérance des investisseurs français. La France représente ainsi 75,4% des investissements des personnes morales non résidentes, avec 42 investisseurs, lesquels détiennent 42,16 Mds de DH, soit plus de 20% de la capitalisation boursière. Il est à noter que parmi la présence étrangère, 24 investisseurs saoudiens détiennent 59% de lensemble des titres, soit 193 MDH. Évolution de linvestissement en titres dOPCVM Lactif net global des OPCVM est passé de 67,7 Mds de DH en 2003 à 81 Mds en 2004, soit une évolution de 19,6%. Le montant détenu par les étrangers et les MRE dans lactif net des OPCVM est positif, mais demeure inférieur à lévolution qua connue durant la même période lactif net global des OPCVM. Cest ce qui explique la baisse de la part relative détenue par les étrangers et les Marocains résidant à létranger dans lactif net global des OPCVM qui est passée de 0,77% en 2003 à 0,67% en 2004. En se référant à la classification des OPCVM telle que formulée par le CDVM, il ressort que les investissements en titres dOPCVM sont principalement concentrés sur la catégorie dOPCVM «obligations à moyen et long termes ». Ils représentent plus de la moitié des investissements en titres dOPCVM, lesquels sont réalisés à 80% par les MRE. A fin 2004, les MRE détiennent principalement des titres dOPCVM «obligations moyen et long termes», soit plus de 66% de leurs investissements en titres dOPCVM. Hors MRE, force est de constater une forte présence des investisseurs français, quils soient des personnes physiques ou morales, résidentes ou non au Maroc, et ce tant en nombre quen montant. Cest ainsi quen 2004 on comptait 92 investisseurs français détenant 106 millions de DH en parts dOPCVM, soit plus de 55% du volume total investi en titre dOPCVM par les étrangers. Il est à remarquer que lanalyse des titres détenus par les étrangers et les MRE à fin 2004 démontre que la part de la capitalisation détenue par ces derniers a augmenté de 146% suite à lintroduction en Bourse de Maroc Telecom en décembre 2004.