Le Conseil de la concurrence a tenu, ce jeudi à Rabat, une réunion hautement importante. Il s'agissait de la cinquième session ordinaire de sa formation plénière. Au menu, figuraient notamment l'examen des lignes directrices du rapport annuel de 2019 et la situation de la concurrence dans les secteurs des carburants liquides, de la peinture et du transport urbain. Le président du Conseil de la Concurrence, Driss Guerraoui, a indiqué que cette session sera consacrée à l'examen et l'adoption des grandes lignes directrices du rapport annuel au titre de l'année 2019, qui sera porté à la Haute attention du roi et présenté au chef du gouvernement et aux deux chambres du Parlement. Il s'agit également de faire le point sur l'état d'avancement de trois dossiers importants, a-t-il relevé, à savoir l'état de la concurrence dans le marché des hydrocarbures liquides, objet d'attente de l'opinion publique nationale. Rt sur lequel il sera statué conformément à la procédure qui fixe les délais à ce niveau. Le Conseil examinera également la concurrence dans le secteur de la peinture des immeubles qui connait des dysfonctionnements et des pratiques anticoncurrentielles. « Le Conseil va essayer de prendre des décisions en proposant un certain nombre d'engagements à l'ensemble des acteurs du secteur pour promouvoir de nouvelles pratiques conformes à une concurrence libre, loyale et équitable », a-t-il précisé. Aussi, le point sera fait sur l'état d'avancement d'un projet de concentration économique d'une importance majeure qui concerne la gestion des applications internet de mise en relation entre les chauffeurs et les utilisateurs des sociétés « Uber » et « Careem », a-t-il ajouté à cet égard. Le président du Conseil a noté également que cette session sera également l'occasion de se pencher sur l'état d'avancement d'un grand chantier structurant relatif à la mise en place par notre pays d'un baromètre national de la concurrence. Guerraoui a en outre souligné que le Conseil aura à examiner et à faire le point aussi sur deux projets structurants pour son travail futur. « Il s'agit des rencontres régionales qu'il entend organiser dans toutes les régions du Royaume à commencer dès le 10 mars par la région de l'Oriental et le 14 avril dans la région de Dakhla-Oued Eddahab », a-t-il fait savoir. Ces deux rencontres régionales premières visent essentiellement à donner une portée territoriale à l'écosystème national de la concurrence, a-t-il indiqué. Notant que « l'objectif étant de permettre aux régions et aux communes et à tous les acteurs, qui agissent à un niveau ou un autre et qui saisissent de par la loi le conseil, d'être au fait et être informés et sensibilisés sur les missions, les prérogatives, la façon dont le Conseil travaille, la prise en compte des préoccupations des acteurs locaux et régionaux dans son travail afin de leur permettre de s'approprier les missions essentielles du Conseil et de leur faire part des grands chantiers qu'il a réalisé et qu'il est en cours de réalisation afin qu'ils puissent non seulement s'approprier mais en devenir des acteurs dans les saisines qu'ils pourront transmettre et remettre au Conseil de la concurrence ». Au-delà de cet aspect sensibilisation-information, il s'agit également de promouvoir une communication de masse et de proximité pour que la culture de la concurrence soit estimée dans l'ensemble du territoire national. Ainsi que d'accompagner la grande réforme de l'Etat, à savoir la régionalisation avancée, a poursuivi Guerraoui. Le Conseil de la concurrence est une institution indépendante chargée, dans le cadre de l'organisation d'une concurrence libre et loyale, d'assurer la transparence et l'équité dans les relations économiques, notamment à travers l'analyse et la régulation de la concurrence sur les marchés, le contrôle des pratiques anticoncurrentielles, des pratiques commerciales déloyales et des opérations de concentration économique et de monopole.