Le courant ne passe pratiquement plus entre la Chambre des conseillers et le gouvernement. L'ajournement hier de la séance mensuelle des questions auxquelles Benkirane doit répondre directement a été décidé suite à une réunion en urgence du bureau de la deuxième Chambre, la huitième en trois jours. Les «sages» de l'instance présidée par Mohamed Cheikh Biadiallah n'ont pu imposer leurs conditions et ont dû accepter de reporter la discussion à la fois sur la répartition du temps et sur l'ordre du jour de la séance. Le fiasco de cette première rencontre n'est pas certainement le dernier épisode du premier bras de fer entre les partis de la majorité et ceux de l'opposition dans les deux Chambres, qui fonctionnent jusqu'à présent avec deux règlements intérieurs faiblement harmonisés. L'ordre du jour de la séance qui n'a été dévoilé que le jour même a ajouté le calendrier électoral, comme troisième axe à côté de ceux de la lutte contre la corruption et l'impact de la crise sur le pouvoir d'achat des ménages. Lire aussi : Parlement, les Conseillers déclarent la guerre à Benkirane