La première séance d'intervention mensuelle du chef de gouvernement, consacrée aux questions orales à la Chambre des conseillers, a été reportée suite à une vive polémique entre le gouvernement et les conseillers sur le temps imparti à chacune des deux parties. Cette séance devait porter sur trois axes, à savoir les prochaines élections communales, les efforts de lutte contre la corruption et la rente, ainsi que l'impact de la crise économique mondiale sur l'économie nationale. La séance a été levée, dans un premier temps, pour consultations après que le désaccord sur le temps d'intervention réservé à chaque partie ait pris une ampleur inattendue dans le mesure où les groupes de l'opposition insistaient sur la proposition de consacrer le tiers de la durée de la séance au gouvernement, en la personne de son chef, et le reste aux conseillers, alors que l'exécutif s'attachait au principe d'égalité. Certaines composantes de la Chambre des conseillers avaient appelé à ce que la durée réservée à cette séance soit plus longue que celle qui s'est déroulée à la Chambre des représentants en mai dernier (4 heures et 20 minutes). Néanmoins, et après des consultations entre le gouvernement et la Chambre, il a été décidé à ce que cette durée soit fixée à 3 heures et 15 minutes, répartie à égalité entre le gouvernement et les conseillers. Les conseillers notamment de l'opposition, ont justifié cette position par le fait que les dispositions de la Constitution en particulier l'article 100 accorde un rôle plus important à l'opposition pour consolider sa fonction de contrôle sur l' action du gouvernement. Pour sa part, le gouvernement a insisté sur le maintien de sa position, évoquant le cas de la séance ayant eu lieu à la Chambre des représentants, et la nécessité d'accorder le temps suffisant pour le Chef de gouvernement pour traiter des axes à l'ordre du jour. Après la levée de la séance pour consultations, le président de la Chambre des conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, qui a présidé la séance, a annoncé la décision du bureau de la Chambre de reporter sine die de la séance tout en maintenant inchangé son ordre du jour.