Le PAM a souhaité avoir droit à une intervention de 40 minutes, l'Istiqlal 35, le RNI 30, l'UC 30, l'USFP 30, la FDT 30 et enfin un total de 30 minutes partagées entre trois groupements de conseillers. Après avoir été reportée la semaine dernière, la séance d'intervention mensuelle du chef de gouvernement consacrée aux questions orales à la Chambre des conseillers prévue pour ce mercredi sera reportée une deuxième fois. C'est ce qu'a indiqué à ALM Lahbib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement et la société civile. Motif avancé: des engagements à l'échelle internationale du chef de gouvernement. Mais outre cette raison avancée, il en existerait d'autres, ceci dans la mesure où le bras de fer entre les conseillers de la deuxième Chambre et le chef de gouvernement se poursuit encore. Aucun consensus n'a été trouvé autour des modalités de ladite séance, notamment le temps imparti à chacune des deux parties et la durée de cette séance. Il s'agit là d'une polémique stérile qui a enflé en l'absence d'un règlement interne conforme aux dispositions de la nouvelle Constitution et qui a laissé libre cours aux interprétations, particulièrement pour ce qui est de l'article 100 de la Constitution. Ainsi une réunion tenue hier entre les présidents des groupes de conseillers en présence de M. Choubani avait pour objectif de mettre fin à cette polémique. Mais à cette réunion chaque partie est venue armée de ses propositions, ses principes et quelques semblants de concessions. Les conseillers de l'opposition qui avaient insisté auparavant sur le fait de consacrer le tiers de la durée de ladite séance au gouvernement, en la personne de son chef, et les deux autres tiers aux conseillers, ont changé de position à l'issue d'une réunion des présidents de groupes organisée vendredi dernier et à laquelle n'avait assisté aucun représentant du gouvernement. «Les conseillers ont concédé au chef de l'Exécutif le principe de parité selon lequel il faut une égalité de temps de parole entre le gouvernement et les conseillers», a expliqué Larbi Habchi, conseiller FDT. Mais ce n'est pas pour autant que les conseillers (majoritairement de l'opposition) sont disposés à faciliter la vie à Abdelilah Benkirane. Et pour cause, ces derniers avaient convenu d'octroyer le temps qu'il faut à chaque groupe de conseillers pour interpeller le chef de gouvernement sur les trois sujets à l'ordre du jour, à savoir les prochaines élections communales, les efforts de lutte contre la corruption et la rente, ainsi que l'impact de la crise économique mondiale sur l'économie nationale. Il résulte de cette proposition, selon une source bien informée, que le PAM a souhaité avoir droit à une intervention de 40 minutes, l'Istiqlal 35, le RNI 30, l'UC 30, l'USFP 30, la FDT 30 et enfin un total de 30 minutes partagées entre trois groupements de conseillers. Ce qui élargit la durée de la séance à plus de 7h30, 3h45 pour les questions des conseillers en plus du même temps de parole pour le chef de gouvernement. Notons que la séance mensuelle qui s'est déroulée à la Chambre des représentants en mai dernier a duré 3h30 en entier. Par ailleurs, pour M. Choubani, les propositions des conseillers posent deux difficultés majeures : «Le ministère ne peut pas faire de distinction entre les deux Chambres, des exceptions peuvent être cause de problématique», a expliqué le ministre. La deuxième difficulté, explique-t-il, concerne la transmission télévisée de cette séance publique, ainsi selon lui «il est éprouvant pour les téléspectateurs de diffuser une séance qui dépasse 4h». Donc, en l'absence de consensus, la situation n'est pas près d'être débloquée.