Les opérateurs touristiques croient fermement au décollage du secteur. Preuve en est que la dynamique des investissements dans le tourisme n'a de cesse de se renforcer. L'illustration peut, d'ailleurs, en être faite, au vu des annonces de plus en plus fréquentes des intentions d'investissements que les grands groupes hôteliers du monde, mais aussi de l'ampleur des dossiers traités au niveau des Centres régionaux du tourisme, de l'Agence marocaine de développement des investissements et de la Société marocaine d'investissement touristique (SMIT). Le dernier jet d'investissements annoncés à l'issue de la commission d'investissements, tenue en début de semaine, s'inscrit dans ce cadre. En matière touristique, quatre conventions ont été approuvées lors de cette réunion, pour un budget global de 6MMDH. Auprès de la SMIT, l'on apprend que ces «ces projets concernent la réalisation d'une capacité additionnelle totale de 6.824 lits, dont 3.384 touristiques et qui génèreront à terme plus de 2.400 emplois directs et stables». L'ordre de grandeur est ainsi bien évident pour traduire l'attractivité du secteur. Dans le détail, deux des projets touristiques validés lundi, sont prévus dans le nord du Maroc, notamment à M'diq et Al-Hoceïma. Les deux autres seront développés à Rabat et Casablanca. Ainsi, trois unités hôtelières seront réalisées dans la ville de M'diq par la Société hôtelière de Nador, avec une capacité globale de 1.170 lits pour un investissement d'environ 2 MMDH et qui permettra de créer 296 emplois directs. À Al-Hoceima (précisément dans la commune d'Ajdir), la Compagnie générale immobilière (CGI) ambitionne de construire, pour une enveloppe de 1,5 MMDH, un resort hôtelier composé de deux hôtels 4-étoiles de 1.584 lits, ainsi que des appartements et des villas résidentielles. La capacité globale du projet, qui promet la création de 1.500 emplois directs, s'élève à 3.440 lits. À Rabat, il s'agit de réaliser un complexe commercial intégré comportant un hôtel 5-étoiles, dont la gestion sera confiée à l'enseigne Marriott. Le coût global de cet investissement, qui permettra de générer 450 emplois directs, se hisse à environ 2 MMDH. À Casablanca, c'est la société Salima Holding, filiale du groupe libyen Lafico, qui renforce ainsi sa présence au Maroc. L'opérateur envisage la création d'un hôtel 4-étoiles, en plus de la rénovation de l'hôtel Kenzi Basma à Casablanca. L'investissement global de cette opération est de 246 MDH. Par ailleurs, il est à noter que deux conventions d'investissement ont été soumises à la commission des Investissements pour information. Il s'agit de la convention d'investissement Assoufid Golf & Hôtel et de la convention spécifique Etat / Pierre et Vacances. En outre, il apparaît que les investissements s'orientent vers des destinations nouvelles, alors qu'ils étaient toujours concentrés sur les deux principales destinations, à savoir Marrakech et Agadir. Autre élément important : l'investissement se veut être plus diversifié. Après s'être concentré durant la dernière décennie sur les capacités hôtelières, il s'ouvre sur de nouveaux produits et équipements d'animation susceptibles d'enrichir le produit marocain et de le rendre plus attractif au regard de sa clientèle. Le projet de Rabat en est la forte illustration. En outre, des enseignes de renommée internationale, telles Rocco Forte, Banyan Tree, GMH, Sofitel, ont manifesté un intérêt pour la gestion et la commercialisation des unités hôtelières, objet de ces conventions. C'est dire que l'attractivité de la destination Maroc ne se dément pas. Il reste à noter que la barre des investissements, pouvant bénéficier des avantages des projets conventionnés, pourrait être réduite jusqu'à 150 MDH au lieu de 200 MDH actuellement.