La police espagnole, aux Îles Canaries, a arrêté neuf personnes pour leur implication présumée dans une affaire de falsification de documents. Selon un communiqué de la police cité par la presse espagnole, les présumés coupables proposaient de faux contrats de travail à des citoyens étrangers pour le compte d'entreprises qu'ils dirigeaient ou conseillaient. Des neuf détenus, deux ont la nationalité espagnole et sept sont Marocains. Plusieurs d'entre eux ont déjà un casier judiciaire fiché, indique la même source. L'affaire avait éclaté en mars 2018, lorsque la police espagnole avait interpellé un ressortissant marocain en possession d'un faux contrat de travail. Il avait expliqué l'avoir obtenu après avoir payé une certaine somme d'argent à un consultant. Ce contrat était lié à une entreprise pour laquelle la personne arrêtée n'a jamais exercé d'activité, mais qui lui aurait permis d'obtenir un permis de séjour et un travail légal en Espagne, par le biais de la subdélégation du gouvernement de Las Palmas. Ainsi, sur la base de ces données, l'enquête policière s'est concentrée sur la localisation d'autres entreprises que le même conseiller aurait pu utiliser pour inscrire des travailleurs de même nationalité à la Sécurité sociale, sans le consentement ou la connaissance de leurs administrateurs. En enquêtant sur les sociétés, les agents ont pu identifier sept travailleurs de nationalité marocaine qui ne s'étaient jamais rendus à leur lieu de travail. Une trentaine de faux contrats ont été identifiés ainsi que des entreprises complices. Les faux contrats permettaient de simuler un travail pour obtenir des avantages administratifs et l'autorisation de résidence en Espagne. L'opération policière s'est soldée par l'arrestation du principal conseiller, un homme de 55 ans, en plus de huit autres personnes.