Les professionnels de la pêche hauturière ne sont plus les seuls à monter au créneau. Ceux de la pêche cotière s'y mettent aussi. Suite à la tenue de son AGO à Nador, la Confédération nationale de la pêche côtière du Maroc (CNPCM) a réitéré ses revendications à l'amélioration de la situation des travailleurs du secteur. Pour autant, un «pacte déontologique» a été signé entre les chambres maritimes et le syndicat qui a appelé à «créer un ministère en lieu et place de la Direction des pêches maritimes et de l'aquaculture». Cela de même qu'une restructuration profonde et l'accélération du processus de privatisation de l'ONP. Pour l'occasion, les professionnels de la pêche cotière ont aussi lancé leur appel au ministère de tutelle afin d'ajourner l'application des circulaires et des projets de décret concernant les quotas de capture des crevettes, du merlan et du poulpe. D'autres critiques qui ont été adressées lors de cette AGO tiennent à la nécessité d'annuler 24 autorisations de pêche délivrées depuis 2004 pour les bateaux de pêche qui dépassent 30 mètres de longueur et l'arrêt provisoire des nouvelles autorisations prévues. Dans la même optique, les professionnels de la pêche côtière ont demandé que leur activité soit totalement exonérée, à l'instar de ce qui est pratiqué pour l'agriculture. En effet, les syndicalistes souhaitent l'application de cette mesure concomitamment avec l'application des taxes sur les ventes de poissons, après sa vente et non pas avant, comme c'est le cas actuellement. Cette réunion syndicale a aussi abordé la question de la présence des représentants de la filière au sein du Conseil économique et social. Une présence qui serait synonyme, pour la confédération, de davantage de pouvoir pour faire entendre les doléances des petits pêcheurs. L'AGO a permis de réactualiser l'état des lieux de la filière marquée, selon la confédération, par une «sous-valorisation des produits de mer capturés et par l'augmentation des charges d'exploitation et d'un arsenal juridique très contraignant constitué par les amendes lourdes appliquées aux bateaux».