par y.a.t nOn a beau partager la même langue, la même culture, il n'en demeure pas moins que les spécificités des économies peuvent s'avérer être totalement différentes. Il s'agit là des pays arabes qui viennent de faire l'objet d'une analyse affinée de la part de «Fraser Institute», notamment en ce qui con cerne les libertés économiques. La principale conclusion que l'on pourrait donc en déduire est que le monde arabe affiche une diversité considérable dans la liberté économique. «Malheureusement, les nations avec les niveaux bas privent leurs citoyens des avantages bien connus de la liberté économique», déplorent les initiateurs de cette étude. D'abord, il convient de signaler que la liberté économique dans la région est demeurée stable au cours des quatre années étudiées, soit sur la période allant de 2005 à 2008. Encore des handicaps Pour le cas du Maroc, son score ressort à 6,5 sur une échelle de 10, ce qui le classe à la 11e place devant la Tunisie (13e) et derrière la plupart des pays du Golfe. Ce score tient compte de l'analyse de cinq critères, à savoir les aspects gouvernementaux, y compris les dépenses publiques, les impôts, etc., la sécurité commerciale des droits de propriété, l'accès au financement, la liberté du commerce à l'international et la réglementation du crédit, du travail et des affaires. Sur cinq critères, le Maroc est particulièrement handicapé par la liberté du commerce à l'internationale, où le score de 5,3 obtenu le classe à la 16e place. Même constat, quand il s'agit d'évaluer l'accès au financement, où le Royaume se retrouve 14e avec un score de 7. Un bon point pour le gouvernement En revanche, les points forts de l'économie marocaine s'affichent, selon le rapport, dans les aspects gouvernementaux, où le pays est classé 6e, et au niveau de la sécurité commerciale, où le score de 7,4 permet à notre économie de se positionner 8e. Par ailleurs, l'étude sur les économies des pays arabes salue la résilience de l'économie marocaine. L'économie locale s'est, en effet, avérée efficace contre la crise financière même si elle est considérée comme une économie orientée vers l'exportation, attachée à l'Union européenne, avec presque 66% des exportations du pays. «On s'attend, une fois l'économie européenne relancée, à ce que les secteurs affectés par la crise financière deviennent la locomotive de la croissance», déduit-on au sein de Fraser Institute. Mais il est à signaler que depuis 2008, le Maroc a avancé sur plusieurs chantiers qui ne manqueront pas de lui donner une petite longueur d'avance pour compenser ses déficits.