Renforcer la présence des investissements énergétiques sur le marché, c'est l'un des challenges à relever à moyen terme, pour les responsables de la Chambre de commerce britannique au Maroc (CBCI). Le principal attrait suscité par le royaume auprès du privé britannique ces dernières années, se retrouve plus précisément dans la mise en oeuvre de la stratégie énergétique du pays lancée en 2009, dont l'ossature fondamentale est établie autour de la promotion et du développement de filières renouvelables. Il faut dire que les opérateurs britanniques ont vite réagi à cette nouvelle donne. International Power en est une des meilleures illustrations. L'enseigne, avec la filiale énergétique de SNI, Nareva Holding, forment le troisième groupement préqualifié par l'Office national de l'électricité (ONE) à l'appel d'offres pour la réalisation, dans le cadre de la production privée d'électricité, d'un parc éolien d'une puissance installée de 150 MW (Mega Watts), sur un site situé à environ 12 km à vol d'oiseau, au Nord-Ouest de la ville de Taza. Ce projet entre dans le cadre du Programme éolien national intégré, qui vise la réalisation de plusieurs parcs éoliens d'une puissance totale de 1000 MW, sur les 2000 MW prévus en installation dès 2020. Le programme solaire national serait également dans le collimateur des investissements britanniques au Maroc. «Je pense tout de même qu'il y a encore beaucoup à faire, surtout sur cette filière dans laquelle, le privé britannique à beaucoup d'expertise et de recul», indique Timothy Morris, l'ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc. Visibilité Il faut dire que la visibilité du royaume en termes d'opportunités d'investissements dans le secteur des énergies renouvelables, s'est vue récemment renforcée sur le marché britannique et international, le mois dernier, par le cabinet londonien Ernst & Young. Dans son dernier indice mondial sur les investissements dans les différentes filières des énergies renouvelables, ce dernier place en effet le royaume à la 30e place du «Top 40» des pays du globe où il fait bon investir. Le Maroc se positionne ainsi en leader de la région maghrébine, dans le domaine des investissements dans les énergies renouvelables, dépassant la Tunisie (34e). Cela serait le résultat, selon Ernst & Young, d'un processus de réglementation et de préparation des cadres législatifs nécessaires aux investissements dans le secteur des énergies renouvelables, lancé par le Maroc sur les deux dernières années. En effet, outre les lois ayant permis la création de la Moroccan agency for solar energy dans le domaine du solaire et celle ayant conduit à la mue de l'Agence de développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique, un nouveau texte est attendu cette année sur le gaz naturel.