La ville de Syrte en Lybie, a abrité ce wee-kend, les travaux du Sommet arabe extraordinaire avec la participation des chefs d'Etat et des représentants des pays membres de la Ligue arabe. Sur la base des recommandations de la série de réunions préparatoires, tenues vendredi et samedi matin, par les ministres des Affaires étrangères des pays membres, d'importantes recommandations ont été prises par le Sommet, qui s'est surtout penché sur la question palestinienne. La réunion a également été consacrée à l'examen des voies et moyens permettant de renforcer les structures et mécanismes de l'action arabe commune. Sur la question palestinienne, la Ligue arabe a apporté son soutien au président palestinien Mahmoud Abbas dans son refus de négocier avec Israël la poursuite de la colonisation se poursuit. L'organisation a toutefois, appelé les Etats-Unis à poursuivre ses efforts pour mettre fin à a colonisation israélienne et ainsi permettre la reprise du dialogue. Une nouvelle réunion a été d'ailleurs prévue dans un mois pour refaire le point de la situation. Le sommet a également décidé, au terme de ses travaux, d'accorder un soutien financier immédiat d'un milliard de dollars au Soudan en vue de renforcer le processus de reconstruction et la mise en œuvre des mesures urgentes devant appuyer le développement de ce pays arabe. L'intégration interarabe en panne À l'ouverture des travaux, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a dressé un bilan sombre de l'état de l'intégration interarabe. Rappelant le processus d'évolution du système de l'action arabe commune, Amr Moussa a souligné que cette évolution a été jusque-là plus structurelle qu'objective, évoquant les réalisations accomplies par le secrétariat général et par les institutions financières arabes dans le domaine de l'action économique arabe commune et l'activation des conseils arabes spécialisés. À ce niveau, le ministre des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri qui conduisait la délégation marocaine, a réitéré la position du Maroc qui a «pour point focal la réalisation de l'intégration économique interarabe afin de permettre au citoyen arabe d'en tirer profit». Le ministre, qui a exprimé ses regrets de voir l'action arabe commune limitée depuis des décennies à certaines questions politiques, a mis en exergue la volonté royale de conférer une dimension économique et de développement à l'action arabe commune. S'agissant de la question du voisinage arabe, le ministre a tenu à clarifier la position marocaine d'œuvrer en premier lieu à la réalisation de l'intégration et à l'unification des visions et positions politiques des pays arabes avant d'engager tout dialogue sérieux avec leurs voisins.