En 2009, le continent africain comptait 13 décès dans la profession. Triste constat rapporté par la Fédération internationale des journalistes (FIJ). D'autant plus qu'on connait les difficultés que rencontrent les journalistes et professionnels des médias en particulier dans cette région du monde. C'est, entre autres, pour mettre fin à ce décompte meurtrier que la Fédération des journalistes africains (FAJ) organise un atelier portant sur «la sécurité et la protection des journalistes africains». Cette rencontre s'est ouverte en fin de semaine dernière à Addis-Abeba, en présence d'un parterre de journalistes venus de tous les continents, de représentants d'instances régionales et internationales, ainsi que de partenaires privés et de membres de la société civile. Citons parmi eux, Omar Faruk Osman, président de la FAJ, ou encore Younès Moujahid, secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) représentant le Maroc. Jim Boumelha, président de la FIJ, Bereket Simon, ministre éthiopien de la Communication, Erastus Mwencha, vice-président de la Commission de l'Union africaine (CUA) étaient également présents à l'ouverture de l'atelier au cœur de la capitale éthiopienne. Au cœur des débats, la question de la protection des journalistes mais également celle de l'impunité des crimes subis par les professionnels de la région. Selon les organisateurs, l'objectif de cet atelier est la rédaction d'une résolution qui, se veut être «similaire à celle du Conseil de sécurité des Nations unies (1738)». Incitant ainsi les pays africains à prendre leurs responsabilités en matière «d'attaques intentionnelles» que subissent les acteurs du métier. Cette résolution devrait également engager les nations du continent noir à reconnaître la protection des journalistes en se conformant à leurs obligations en matière de droit international et en respectant les différentes chartes de l'ONU relatives à la liberté d'expression et au droit à l'information. Bien qu'en 2006, Le Conseil de sécurité des Nations unies ait déjà adopté, ce qu'elle a nommé, «la Résolution 1738», celle-ci est loin d'être exhaustive. En effet, la précédente résolution appelait les gouvernements à protéger les journalistes uniquement en situations de conflit armé. Aujourd'hui, le Conseil de sécurité s'inquiète du nombre de plus en plus croissant de crimes et de violences subis par les professionnels des médias dans de nombreuses parties du monde. Le Conseil a aussi appelé les pays participants à mettre fin à toute forme d'attaques ou de discriminations à l'encontre des journalistes.