Un atelier sur la sécurité et la protection des journalistes africains a ouvert ses travaux, jeudi à Addis-Abeba, avec la participation des représentants d'instances régionales et internationales de journalistes, du secteur privé et des partenaires de la société civile africaine. Initié par la Fédération des journalistes africains (FAJ), cet atelier aura à discuter des questions de la protection des journalistes et de l'impunité ainsi que de la promotion de la sécurité des professionnels des médias. La cérémonie d'ouverture de ce séminaire a été marquée notamment par la présence du président de la FAJ, Omar Faruk Osman, du président de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), Jim Boumelha, du ministre éthiopien de la Communication, Bereket Simon, du vice-président de la Commission de l'Union africaine (CUA), Erastus Mwencha et du secrétaire général du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), Younès Moujahid. Au coeur des discussions, figurera la rédaction d'une résolution, similaire à celle du Conseil de Sécurité des Nations Unies (1738), qui devra reconnaître la protection des journalistes sur la base du droit international et des différentes chartes de l'ONU. Cette résolution devra mettre la pression sur les pays africains pour qu'ils prennent la responsabilité de mettre un terme aux attaques intentionnelles contre les journalistes et les professionnels des médias, se conformer pleinement à leurs obligations découlant du droit international et respecter leur indépendance professionnelle. Le 23 décembre 2006, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1738 appelant les gouvernements à protéger les journalistes dans les situations de conflit armé. Le Conseil de Sécurité a exprimé sa profonde préoccupation quant à la fréquence des actes de violence dans de nombreuses parties du monde contre les journalistes, les professionnels des médias et personnels associés dans les conflits armés, en particulier des attaques délibérées en violation du droit humanitaire international. Il a également condamné les attaques intentionnelles contre les journalistes, les professionnels des médias et autres personnels associés, en tant que telles, dans les situations de conflit armé, et appelé toutes les parties à mettre fin à de telles pratiques. La FAJ, organisation panafricaine régionale de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), est "extrêmement préoccupée" par la sécurité des journalistes en Afrique. Elle insiste de plus en plus pour que les gouvernements ainsi que les maisons de presse qui les emploient prennent des mesures pour réduire les risques auxquels les journalistes sont confrontés en les protégeant et en s'assurant que les journalistes ont toutes les mesures de protection dont ils peuvent avoir besoin. Au total, 13 journalistes sont morts en Afrique en 2009, neuf d'entre eux dans la seule Somalie.(MAP).