Le Maroc déploie de grands efforts en vue d'instaurer un climat propice à l'exercice de la liberté de la presse, dans le cadre du référentiel qui a toujours été le sien, à savoir le référentiel démocratique, a souligné le ministre de la communication, porte parole du gouvernement, M. Khalid Naciri. Le Maroc demeure un pays d'ouverture, comme en témoigne la floraison de centaines de supports médiatiques traitant de toutes les questions, a ajouté M. Naciri qui s'exprimait à l'ouverture, vendredi à Marrakech, des travaux d'une rencontre sur "la problématique de l'élaboration des rapports sur la liberté de la presse et de l'information". Pour lui, "les lignes rouges qui existent au Maroc sont celles en vigueur chez toutes les démocraties modernes et consistant à combattre tout acte d''atteinte à la pudeur, de mensonge, de désinformation ou de diffamation. Soulignant la nécessité de mettre un terme à la l'incompréhension existant entre la presse, l'Etat et la société et d'oeuvrer à créer un climat sain à même de favoriser une pratique journalistique développée, le ministre a relevé que le Royaume demeure résolument ouvert à ce genre de rencontres de concertation et de dialogue, de nature à permettre de maîtriser les principes et les critères indispensables à garantir la liberté de la presse et celle d'expression. M. Naciri s'est, de même, félicité du choix du thème de cette rencontre qui, a-t-il dit, reste stratégique de par la conjoncture de la mondialisation et se veut l'une des composantes essentielles des pratiques politiques internationales. Après avoir souligné que la thématique de cette rencontre reste en premier lieu un thème politique, le ministre a fait savoir qu'il est nécessaire de gérer la mondialisation de manière à servir les peuples et les valeurs politiques stables, en premier lieu, celles de démocratie et de liberté, au lieu de continuer de subir les effets négatifs de cette globalisation. M. Ibrahim Nafaa, président de la fédération arabe des journalistes (FAJ), a, pour sa part, fait savoir que la protection des journalistes et leurs droits syndicaux ainsi que l'amélioration de leurs conditions sociales doivent figurer parmi les critères soumis à l'étude dans le cadre de ces rapports. Il a, dans ce cadre, relevé que la FAJ, en tant que groupement démocratique des syndicats arabes, ne se contente pas de publier des rapports uniquement pour la publication, l'information et la protestation mais intervient aussi pour résoudre les problèmes des journalistes, défendre les droits et la liberté de la presse et garantir la sécurité des hommes des médias. De son côté, M. Jim Boumelha, président de la Fédération Internationales des Journalistes (FIJ), a fait observer que la mobilité de l'information est désormais disponible pour permettre aux journalistes d'informer les citoyens sur les actions des institutions. Il a fait remarquer que le rôle du journaliste réside dans sa capacité à maintenir l'équilibre entre la liberté et l'utilisation de l'information, notant qu'une telle adéquation demeure l'une des conditions sine qua non de l'action journalistique. Le secrétaire général du Syndicat National de la Presse Marocaine (SNPM), M. Younès Moujahid, a signalé, quant à lui, que cette rencontre a pour vocation d'aboutir à la définition de critères objectifs à même de développer l'action du syndicat en tant qu'organe qui ne publie pas de rapports pour la recherche et l'étude ou encore pour la protestation. Le Syndicat, a-t-il précisé, mène un travail de terrain consistant en le règlement des problèmes des journalistes et en le dialogue avec les gouvernements en vue de réaliser la liberté de la presse et des médias. Cette rencontre, à laquelle prennent part des représentants de la FIJ, la FAJ et d'autres organisations internationales, se propose d'étudier la méthodologie de l'élaboration de ces rapports, les instruments d'observation des infractions, ainsi que les critères d'évaluation de la situation de la liberté de la presse.