Les incertitudes qui planent sur la campagne agricole en cours, laissent présager des importations céréalières en hausse cette année. Selon le département de l'agriculture, les prévisions de la production de céréales seront en dessous de la barre des 30 millions de quintaux, un niveau de loin inférieur à la précédente campagne, même si la FAO semble plus optimiste en estimant la production nationale à 37 millions de quintaux. Dans un cas comme dans l'autre, le ministre de l'Economie et des finances prévoit un besoin en céréales importées, notamment de blé tendre, de l'ordre de 10 à 11 millions de quintaux entre mars et mai 2012. Pour le moment, les importations de céréales n'ont atteint que 36 millions de quintaux en baisse de 10% par rapport à la même date en 2010 selon l'ONICL (Office national interprofessionnel des céréales et légumineuses). La facture des importations pourrait être plus salée qu'en 2010, où elle a frôlé la barre des 11 MMDH rien que pour le blé tendre, en raison du niveau élevé des prix sur les principaux marchés internationaux, notamment pour les fournisseurs du Maroc. La France qui s'accapare à elle seule près de 40% de la part du marché national des importations de blé tendre, a connu une production correcte. De quoi alléger le poids de l'ardoise pour l'Etat marocain surtout que la FAO prévoit une détente des prix à partir du printemps. Les exportateurs français se disent, en tout cas disposés à satisfaire à la demande nationale en cas de besoin. Le Maroc fait, en effet, partie des destinations prioritaires des exportations françaises.