Après le reclassement en 2009 de l'organisme MSCI Barra des deux capitalisations, l'opération SNI/ONA devrait aboutir à son tour à une prochaine sortie du holding ONA de l'indice de référence. Dans ces conditions, le MSCI Maroc devrait compter seulement trois valeurs (Maroc Telecom, Addoha et Attijariwafa bank) avec un poids très élevé du secteur des télécoms, soit 60%. Attijari Intermédiation estime que «cette sous-représentativité du MSCI Maroc (avec seulement trois valeurs) devrait rendre notre place encore moins visible dans le champ de vision des investisseurs étrangers exposés aux marchés émergents». Toutefois, la prochaine redéfinition du MSCI Maroc durant l'année en cours, devrait très probablement réintégrer de nouvelles valeurs afin de revenir à des niveaux de représentativité similaires à ceux observés en 2008 (6 valeurs). Quant aux secteurs présagés, la note table sur le BTP, les Banques et le Ciment avec comme candidats, pour chacun de ces secteurs, Sonasid, la BCP et Lafarge. Pour les analystes d'Attijari Intermediation, ce reclassement du MSCI Maroc «serait très bénéfique pour le marché boursier marocain dans son ensemble». En effet, avec les niveaux de valorisation de la BMCE Bank et la CGI, le MSCI Maroc était souvent jugé très cher pour les investisseurs étrangers. «Avec la sortie de ces deux valeurs, ainsi que l'éventuelle réintégration de nouvelles sociétés affichant des niveaux de valorisation et de liquidité corrects, l'indice devrait être sans doute beaucoup plus attractif comparé à 2008». Sans oublier que «l'intégration de grosses capitalisations en 2010 au niveau de l'indice, devrait augmenter relativement le poids de notre Bourse par rapport aux autres pays émergents. Cela, pourrait susciter un intérêt plus sensible pour notre marché», précise la note. Un reclassement bénéfique Le MSCI, baromètre des places boursières de la planète, constitue un outil de prédilection pour les investisseurs étrangers dans leurs choix d'investissement dans des titres financiers. Pour ce qui est du Maroc, l'indice «MSCI Maroc» se composait, depuis 2008, de quatre secteurs, les télécoms (avec l'unique opérateur coté, Maroc Telecom), les banques (Attijariwafa bank et BMCE Bank), l'immobilier (Addoha et CGI) et les holdings (ONA). Cependant, depuis son reclassement en 2009 des valeurs BMCE Bank et CGI, apprend-on dans une note d'Attijari Intermediation, le désintérêt des investisseurs étrangers au cours de la même année a été fortement pressenti. Selon la même note, ce reclassement est dû «à des niveaux de valorisation de ces deux valeurs relativement élevées par rapport à leur secteur ainsi qu'une baisse progressive de leur niveau de flottement sur le marché». En effet, «la capitalisation des valeurs du MSCI Maroc est passée en 2009 de 325 MMDH à moins de 223 MMDH, soit une baisse de 31%». Du coup, les fonds alloués, pour le Maroc, par les investisseurs étrangers ont été moins importants. De plus, les volumes drainés sont restés quasi stable avec une moyenne trimestrielle de 3 MMDH.