C'est un fait qui ne souffre d'aucune ambiguïté dans le registre des relations internationales. le Maroc a, de tout temps, été un allié stratégique des Etats-Unis qui le lui rendent bien comme l'atteste le soutien inconditionnel de la première puissance mondiale au plan d'autonomie proposé par le royaume dans le cadre de la résolution du dossier du Sahara. La tournée régionale que vient d'effectuer la secrétaire d'Etat américaine au Maghreb, à l'occasion de la tenue en Tunisie de la réunion internationale des amis de la Syrie, a servi d'occasion pour rappeler la sécularité et l'exemplarité du partenariat stratégique entre les deux pays. Hillary Clinton est, en effet, arrivée samedi soir à Rabat, en provenance d'Algérie où elle a fait une brève escale qui a duré un peu plus de 5h de temps. Au Maroc, la chef de la diplomatie américaine a passé deux longues journées à l'agenda bien chargé ; un témoignage pour certains, du poids du Maroc dans la politique extérieure américaine, principalement, en direction du monde arabe. Le royaume est, en effet, un des alliés stratégiques des USA dans la région, un partenariat qui se renforce de relations historiques puisque le Maroc a été le premier pays à reconnaître l'indépendance du pays de l'oncle Sam. La visite d'Hillary Clinton, la troisième du genre depuis son arrivée à cette fonction, en 2008, dans la foulée de l'élection de Barack Obama à la présidence américaine, a donc été l'occasion pour le Maroc et les USA de faire le point sur les relations politiques entre les deux pays ainsi que sur les perspectives qui se profilent à l'horizon et à la lumière des événements qui ont récemment affecté la région. Un regain d'intérêt amplifié par l'opportunité de la reconfiguration géopolitique en cours dans la région, consécutive au «printemps arabe». Un contexte dans lequel le Maroc ambitionne de jouer un rôle prépondérant, galvanisé par son modèle de transition politique, qui lui a valu les encouragements de l'administration américaine. D'autant plus que le Maroc, est actuellement, membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies. Même vision La rencontre internationale que vient d'abriter la capitale tunisienne, la semaine passée, a été, d'ailleurs, l'occasion de juger de la solidité des relations du Maroc avec les USA. Les deux pays disposent, en effet, d'une même vision par rapport aux questions d'intérêts majeurs en rapport avec la région, notamment à travers le modèle marocain de gestion sécuritaire et les avancées notables enregistrées en matière de droit de l'homme et de bonne gouvernance. Une expérience singulière qui se démarque des douloureux processus constatés dans plusieurs pays voisins. À présent, il s'agit pour les deux pays de renforcer la dynamique des relations commerciales et économiques, à l'image des relations politiques qui se situent à un niveau que le jargon de la diplomatie qualifie «d'exemplaire». Le Maroc et les Etats-Unis sont, depuis 2006, liés par un Accord de libre-échange (ALE), mais dont l'impact reste encore en deçà des ambitions initialement fixées. Même si depuis quelques années, les échanges de visites d'hommes d'affaires entre les deux pays inaugurent de nouvelles perspectives dans ce cadre. Le Maroc vient d'ailleurs et pour la première fois, de figurer parmi les 5 marchés arabes les plus importants pour l'économie américaine. Les importations américaines vers le royaume ont, par exemple, atteint 2,86 milliards USD en 2011, soit une hausse de 47 % par rapport à leur niveau de 2010. Une délégation de haut niveau de chefs d'entreprises américains, est attendue, du 20 au 22 mars prochain, afin d'explorer et de s'informer des opportunités d'investissements dans les secteurs des énergies propres et renouvelables, des services financiers et des technologies de l'information. Cette visite fait suite à celle, entreprise, en octobre dernier, par des hommes d'affaires qui sont venus s'imprégner des opportunités d'investissements au Maroc.