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Hillary Clinton, secrétaire d'Etat américaine : Le Maroc, un modèle dans la région en matière de démocratie, Le plan d'autonomie au Sahara est crédible et réaliste
La secrétaire d'Etat américaine, Mme Hillary Clinton, a affirmé dimanche à Rabat que le Maroc représente un modèle dans la région en matière de renforcement de la démocratie et que son plan d'autonomie au Sahara, sous souveraineté marocaine, constitue une proposition "sérieuse, crédible et réaliste". Il s'agit d'un plan qui est de nature à permettre aux Sahraouis de gérer leurs propres affaires par eux-mêmes, a-t-elle dit, lors d'une conférence conjointe avec son homologue marocain, Saad Dine El Otmani. La secrétaire d'Etat américaine s'exprimait à Rabat, à l'issue de ses entretiens aussi bien avec M. El Otmani qu'avec M. Taib Fassi Fihri, conseiller de SM le Roi, et en présence du secrétaire d'Etat-adjoint pour le Proche-Orient, Jeffrey Feltman, et de l'ambassadeur des Etats-Unis à Rabat, Samuel Kaplan. Et Mme Clinton de souligner que les Etats Unis soutiennent tous les efforts déployés en vue de trouver une solution mutuellement acceptable à la question du Sahara. Au niveau du renforcement de la démocratie dans la région, Mme Clinton a également affirmé que le Maroc s'érige en modèle dans la région, qui vit toujours au rythme du printemps arabe. Les Etats-Unis sont disposés à soutenir et à accompagner les réformes engagées au Maroc, qui font de lui un leader dans la région MENA, a-t-elle affirmé lors de la cérémonie de lancement des travaux de construction du complexe de la nouvelle ambassade américaine dans la capitale marocaine Selon Mme Clinton, le référendum constitutionnel du 1er juillet 2011 et les élections législatives du 25 novembre dernier marquent une accélération des réformes engagées au Maroc sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI depuis plus d'une décennie. "Le gouvernement marocain avance avec l'élan nécessaire pour réaliser les promesses de réformes démocratiques", a-t-elle assuré. Evoquant les relations séculaires entre les deux pays, la secrétaire d'Etat américaine avait indiqué que le Maroc fut le premier pays à reconnaître l'indépendance des Etats Unis en 1776 sous le règne du sultan Mohammed Ben Abdellah. Elle a rappelé dans le même ordre d'idées que la légation américaine de Tanger a été la première propriété américaine à l'étranger ayant hébergé une représentation diplomatique de son pays, ajoutant que cette légation qui s'est transformée aujourd'hui en musée a joué un rôle important dans la promotion des relations bilatérales. Les Etats-Unis veulent renforcer leur partenariat avec la société marocaine, a-t-elle insisté, annonçant à cet égard le prochain lancement par le département d'Etat américain d'un nouveau programme global d'entrepreneuriat au Maroc destiné à mettre à profit les compétences des jeunes marocains. "Nous ciblons les efforts visant à créer plus d'opportunités économiques et à promouvoir l'entrepreneuriat", a-t-elle expliqué, notant que le Maroc mérite amplement d'être traité ainsi par son pays en concluant avec lui un traité de libre échange et en le faisant bénéficier du Millenium Challenge. Mme Clinton était arrivée, samedi soir à Rabat, pour une visite qui s'inscrit dans le cadre de la consolidation de la concertation entre les responsables des deux pays et du renforcement des relations privilégiées de coopération entre le Maroc et les USA. Selon le ministère des affaires étrangères et de la coopération, cette visite a eu aussi pour objectif de consolider le partenariat stratégique entre les deux pays Cette visite au Maroc s'inscrit aussi dans le cadre d'une tournée l'ayant conduit à Tunis et à Alger, où elle a plaidé, selon la presse algérienne, pour la relance de l'Union du Maghreb arabe, ensemble régional auquel aspirent les peuples de la région pour affronter les défis auxquels ils sont confrontés aux plans politique, économique, sécuritaire et social. Les pays maghrébins sont en effet appelés plus que jamais à accélérer leur développement économique et social, à promouvoir les droits humains et les libertés et à intensifier la lutte contre le terrorisme à travers la coordination de leur stratégie sécuritaire respective. Dans cet ordre d'idées, la secrétaire d'Etat américaine s'est félicitée du récent échange de visites entre responsables marocains et algériens, qui constitue, selon elle, un "pas dans la bonne direction" pour développer leur coopération, intensifier leur dialogue et renforcer leur développement économique, dans l'intérêt du Maghreb arabe. Elle a par ailleurs salué les efforts "importants" déployés par le Maroc au sein de la ligue arabe et du Conseil de sécurité de l'ONU pour trouver une solution à la crise syrienne, qui a déjà fait des milliers de morts, de blessés et de réfugiés. Au terme de cette visite, le Maroc et les Etats Unis ont convenu de la mise en place d'un mécanisme de concertation politique régulière pour renforcer davantage leur coopération, a affirmé pour sa part le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Saad Dine El Otmani, rappelant que les deux pays sont "liés par des relations séculaires et solides qui se renforcent d'année en année". Les deux pays ont décidé aussi de promouvoir leurs relations de coopération économique, de développer les investissements américains dans le Royaume et de renforcer les liens entre les hommes d'affaires des deux pays, a ajouté le ministre, relevant que les deux pays sont liés par plusieurs conventions de coopération économique dont l'accord de libre échange.