La visite de la Secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, samedi et dimanche au Maroc, intervient dans un contexte de consolidation d'un partenariat privilégié porté par une amitié séculaire entre les deux pays, et trois mois seulement après la tenue des élections législatives dans le Royaume que le chef de la diplomatie américaine avait qualifiées de «succès». Réagissant au lendemain de ce scrutin, Mme Clinton avait affirmé que les Etats Unis «se tiennent prêts à travailler avec le nouveau Parlement et le peuple marocain pour consolider l'Etat de droit et les droits de l'Homme, promouvoir la transparence, une gouvernance basée sur la reddition des comptes et s'engager pour des réformes démocratiques durables». «Œuvrant avec SM. le Roi Mohammed VI, le nouveau Parlement et la société civile sont désormais à même de mettre en application les dispositions de la nouvelle constitution, en tant que pas en avant sur la voie de la concrétisation des aspirations et des droits de tous les Marocains», avait souligné Mme Clinton, qui aura des entretiens lors de sa visite avec le chef du gouvernement M. Abdelillah Benkirane notamment. Réformes au Maroc: Un «modèle» pour la région Dans le même sillage, la secrétaire d'Etat américaine avait réagi au discours historique de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars 2011, en soulignant que les réformes qui y avaient été annoncées par le Souverain constituent «un modèle pour les autres pays de la région» et «sont porteuses de grandes promesses d'abord et avant tout pour le peuple marocain». «A un moment où certains pays adoptent une approche unidimensionnelle, Sa Majesté le Roi a initié des réformes globales aux plans économique, social et politique», avait relevé Mme Hillary Clinton. Par une telle affirmation, elle a ainsi fait le distinguo entre la voie de réformes sur laquelle le Maroc s'était engagé résolument et de manière irréversible, depuis l'accession au trône du Souverain, et la situation qui prévaut dans certains pays de la région en proie à des soubresauts et à l'incertitude. En droite ligne d'un tel soutien, qui ne s'est jamais démenti, au processus de réformes initié par SM le Roi, l'Administration américaine a été prompte à saluer la nomination, par le Souverain, du nouveau gouvernement marocain et s'est dite «prête à travailler avec lui», dans le but de consolider les réformes démocratiques. Porter le partenariat Maroc-Etats Unis à des niveaux supérieurs-. Dans une interview à la MAP, le sous secrétaire d'Etat adjoint américain chargé du Maghreb, qui a dernièrement effectué une visite dans le Royaume, a tenu pour sa part à mettre l'accent sur la «solidité» des relations séculaires liant les Etats Unis au Maroc. Ces relations s'expriment aujourd'hui à travers un partenariat à plusieurs niveaux et «s'élèvent au-dessus des contingences», a affirmé Ray Maxwell. «Les relations entre les Etats Unis et le Maroc sont solides et séculaires (...) et tout laisse à penser qu'elles continueront de se raffermir davantage dans le futur», a indiqué M. Maxwell, qui s'était entretenu avec des responsables marocains et des représentants de la société civile lors de son déplacement dans le Royaume. Il se déploie «de ce côté-ci de l'Atlantique des efforts assidus dans le but de porter ce partenariat à des niveaux supérieurs, une démarche qui trouve son écho d'ailleurs dans le Royaume», a fait observer le responsable US, en notant que le partenariat «séculaire» entre Washington et Rabat «réussira toujours à s'élever au-dessus des contingences et des vicissitudes du temps». Passant en revue la palette «large et diversifiée» des domaines touchés par la coopération entre les deux pays, Maxwell a cité les programme d'assistance dont bénéficie le Maroc notamment par le biais de l'agence américaine pour le développement internationale (USAID), ainsi qu'à travers d'autres agences fédérales US. Les relations entre les deux pays ont, en effet, été portées à des niveaux supérieurs, aux plans économique et commercial, par l'entrée en vigueur en 2006 de l'Accord de libre-échange, le seul signé par les Etats Unis avec un pays du continent africain. Mieux encore, le Maroc a fait son entrée en 2011 dans le «Top 5» des marchés arabes les plus importants pour les Etats Unis. Cette dynamique vertueuse de consolidation du partenariat privilégié entre Rabat et Washington puise toujours son inspiration dans cette amitié solide et historique, que le secrétaire d'Etat Hillary Clinton a eu l'occasion de mettre en avant lors d'un récent entretien avec son homologue marocain, Saâd Eddine El Othmani, au lendemain de la visite de ce dernier en Algérie. Lors de sa dernière visite dans le Royaume, en novembre 2009, Mme Clinton s'était félicitée des relations séculaires, «sans interruption» et «sans nuage» entre le Maroc et les Etats Unis. «Bien entendu, nous sommes fiers que nos relations datent de plus de deux cent vingt années», avait souligné Mme Clinton dans une interview à la MAP, notant qu'il s'agit là «des relations les plus anciennes des Etats Unis avec un pays tiers qui ont duré sans interruption».