Le projet de la restructuration des piémonts d'Agadir prend le dessus. Après l'éradication de toutes les habitations anarchiques suite à la vague de l'auto -construction qui a ravagé cette zone, la Wilaya et la commune urbaine d'Agadir ont pesé de tout leur poids pour ressusciter ce projet. Coût global de l'opération : 200 MDH. Les cahiers de charges et les plans de restructuration de Ighil Ouderdour, Ait Taoukt, Ait Mouden, Ahlaka et Imouncice sont maintenant prêts. Il ne reste plus que l'approbation des études et le lancement des appels d'offres avant de commencer les travaux de réaménagement durant les prochains mois. Le projet s'articule essentiellement autour de cinq opérations. Il s'agit de l'installation du réseau d'assainissement et l'alimentation des localités en eau potable et en électricité. S'ajoutent à cela, la mise en place d'un schéma de circulation reliée au réseau routier de Hay Mohammadi, l'aménagement des voiries publiques et l'équipement des routes en éclairage public. Au programme également, figurent l'aménagement d'une ceinture verte, des places publiques, d'un groupement administratif et des équipements socio-éducatifs et sportifs. La même approche sera reproduite selon les intervenants aux autres Douars cités. Du côté des associations civiles, «il est temps que le projet prenne enfin forme après avoir accusé un retard considérable». D'autres mesures ont été également prises pour enrayer le fléau. Il s'agit d'édifier une zone d'aménagement progressive au nord du lotissement «Adrar» à Tikiouine. Le projet s'étend sur une superficie de 26 ha et il envisage la construction de plus de 890 appartements de 94 m2. Dans la même perspective, un autre lotissement baptisé «Wiâam» est dans le pipe. Le projet en question s'étend sur une superficie de 52 ha et il se situe à la localité de Tagadirt. Ce nouveau lotissement dédié aux logements économiques permettra de construire 1.992 appartements. Le prix de l'unité ne devrait pas dépasser les 140.000 DH pour des appartements de 64 m2. Pour ce qui est de la situation du segment économique à Agadir, la ville dispose actuellement de 8.360 unités dont 2.779 dédiées au recasement des bidonvilles. Parmi ces unités, 3.024 ont été déjà réalisées tandis que 3.105 sont en cours et 2.231 au stade de l'étude. D'autres mesures ont été simultanément prises. Il s'agit de l'accélération de l'étude du schéma directeur de l'aménagement et de l'urbanisme (SDAU) du grand Agadir. La révision de ce document urbain, dont le délai de l'étude était fixé à 26 mois, a été lancée en juin 2011. Par ailleurs, l'opération de démolition des habitations illégales a été officiellement bouclée. C'est ce qu'a annoncé le Wali Mohamed Boussaid lors d'une réunion tenue en milieu de semaine à Agadir. L'opération d'éradication a été entièrement achevée après la destruction de 87 habitations anarchiques et l'arrestation de plusieurs personnes en fin de semaine dans la localité de Tagadirt n'Aabado, située à la commune de Drarga. Ce qui porte le nombre des habitations détruites à plus de 4.000 constructions hors la loi. Pour ce qui est des dédommagements des personnes touchées, les autorités locales ont annoncé quatre conditions. Il s'agit de porter plainte contre les intermédiaires impliqués dans les opérations d'escroquerie auprès du procureur du roi, présenter un justificatif montrant la destruction de l'habitation et livrer le contrat de vente et une attestation de la non-acquisition du terrain bâti.