Que de l'optimisme dans le rapport de la CNUCED sur les IDE, notamment quand il s'agit du volet des perspectives. Le rapport de la CNUCED annonce effectivement que le redressement devrait s'accélérer, avec des entrées mondiales d'IDE qui devraient dépasser 1.200 milliards de dollars en 2010 et atteindre entre 1.300 et 1.500 milliards de dollars en 2011, puis 1.600 à 2.000 milliards de dollars en 2012. «À cette date, les flux des IDE devraient retrouver leur niveau de 2008 mais sans pour autant être équivalents au pic enregistré en 2007», précise Nicole Moussa, représentante de la CNUCED. Cependant, il n'est pas exclu que ces perspectives soient remises en cause au vu des risques et des incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale et qui sont liés notamment à la fragilité de la reprise économique mondiale. Le rapport de la CNUCED base cette analyse sur l'amélioration progressive de la conjoncture macroéconomique ainsi que sur la reprise des bénéfices des entreprises et des valorisations boursières observées, lors des premiers mois de 2010. Ces améliorations devraient se poursuivre au cours des prochaines années et procurer un regain d'optimisme dans le milieu des affaires. C'est d'ailleurs, dans le même sens que l'on signale dans le rapport que «les sociétés transnationales (STN) semblent décidées à accélérer leur expansion à l'international en 2011 et 2012». Ceci devrait se traduire, entre autre, par le redressement du niveau des fusions-acquisitions internationales. Les restructurations dans certaines industries et la privatisation d'entreprises ayant bénéficié d'un sauvetage au moment de la crise mondiale devraient, en effet, créer des opportunités de fusions-acquisitions internationales pour les STN. «Ces opérations de fusions-acquisitions ont d'ailleurs progressé au cours des cinq premiers mois de 2010 de 36 % par rapport à l'année précédente», ajoute la même source. Par ailleurs, «les sociétés transnationales des pays en développement paraissent plus optimistes que leurs homologues des pays développés et anticipent une reprise plus rapide de leurs investissements étrangers», ajoute-t-on auprès de la CNUCED. Cela laisse prévoir une expansion continue des STN émergentes en tant que sources d'IED. En outre, les investisseurs mondiaux manifestent toujours plus d'intérêt pour les pays en développement, particulièrement, en Asie du Sud, de l'Est et du Sud-est. Les pays phares pour l'IED incluent le Brésil, la Fédération de Russie, l'Inde et la Chine (les pays du «BRIC»). Les flux d'IED vers les pays en développement et les pays en transition iront non seulement aux éléments des chaînes de valeur à forte intensité de main d'œuvre, mais aussi et de plus en plus, à des activités de haute technicité, selon le rapport.