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Enquête de la CNUCED sur les perspectives d'investissement dans le monde Les sociétés transnationales optimistes
La crise n'a pas affecté le déplacement de la concentration géographique des STN
Les sociétés transnationales (STN) sont de plus en plus optimistes quant à l'environnement de l'investissement international et leurs perspectives d'Investissement Direct Etranger (IDE). Tel est le principal résultat de la nouvelle enquête de la CNUCED sur les perspectives d'investissement 2010-2012 dans le monde. Les mêmes résultats montrent une reprise de flux mondiaux d'IED en 2010, 2011 et 2012. Reflétant les autres prévisions de l'amélioration de l'activité économique mondiale, les perceptions des STN du climat des investissements internationaux sont en hausse. 47% d'entre eux sont optimistes pour l'année 2010 tandis que 36% d'entre eux ont exprimé leur pessimisme. Au-delà de 2010, les perspectives sont nettement plus brillantes, avec 47% des répondants ayant exprimé une vision optimiste pour 2011 et une forte majorité (62%) exprimant une vision optimiste pour 2012. Ces résultats suggèrent que, bien que les sociétés transnationales continuent à éprouver des difficultés à court terme, la crise n'a pas structurellement changé leurs plans pour l'avenir. Les résultats de l'enquête indiquent également que la crise a été moins destructrice à l'IDE. Alors que les budgets d'investissement, y compris ceux de l'IED, ont été comprimés au cours de la crise, les sociétés transnationales ne se livrent pas à la cession en gros de leurs filiales étrangères. La crise n'a pas, toutefois, accentué une tendance récente, à savoir le déplacement de la concentration géographique des STN au développement et les économies en transition. Ces économies, qui ont résisté à la récession de meilleure qualité et sont moteur de la reprise mondiale, jouent un rôle de plus en plus important dans les stratégies des sociétés transnationales. Le renforcement de l'optimisme et la diminution de l'impact de la crise ont encouragé les sociétés transnationales à se maintenir et, dans certains cas, à revoir à la hausse leurs programmes d'investissement international, suggérant des perspectives favorables pour les flux d'IED. Quelque 43% des répondants ont l'intention d'augmenter leurs dépenses d'investissements internationaux en 2010 par rapport aux faibles niveaux de 2009, souligne la CNUCED. Les mêmes résultats révèlent que les sociétés opérant dans les industries de services sont moins sensibles au cycle économique, Ainsi, les plans d'investissement international des sociétés transnationales dans ces industries sont restés relativement robustes par rapport à celles des entreprises de fabrication et ils ont récupéré plus rapidement. Ils révèlent aussi que l'accroissement des contraintes financières a eu un impact négatif sur la capacité des sociétés transnationales à mettre en œuvre des modes d'investissement tels que les fusions-acquisitions ou de nouveaux projets. La CNUCED prévoit, par ailleurs, que les flux mondiaux d'IED pourraient atteindre 1.3 à 1.5 billion de dollars en 2011 et de 1,6 à 2,0 billions de dollars en 2012, à partir d'un montant estimatif de 1,2 milliard en 2010. Une reprise dans les fusions transfrontalières et du marché des acquisitions serait le principal moteur de cette croissance, souligne la même source. Ces résultats sont fondés sur les réponses de 236 sociétés transnationales et 116 API (Agences de Promotion des Investissements) à un questionnaire de la CNUCED. Il reste à savoir maintenant la définition qu'on donne aux sociétés transnationales. Selon Wikipedia, « une multinationale ou transnationale est une entreprise de grande dimension (en fait sous forme de groupe d'entreprises) implantée dans de nombreux pays par le biais de très nombreuses filiales, opérant soit sur une zone géographique déterminée, soit sur le monde entier ». Et la même source d'ajouter que «l'ensemble des activités d'une multinationale, même les plus stratégiques, peut être délocalisé pour des questions de coût ou de stratégie, ou encore de gestion ou de comptabilité. Il est ainsi souvent avantageux de produire là où la main-d'œuvre est plus faiblement rémunérée — à condition qu'elle se montre suffisamment productive, de vendre sur les marchés les plus rentables, et de rechercher la fiscalité la moins contraignante ». D'après certaines études, toujours selon la même source, les échanges entre filiales des multinationales représenteraient un tiers du commerce mondial et les échanges entre les maisons mère des multinationales et leurs filiales un autre tiers du commerce mondial.