Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur-associé à l'Institut Thomas More, affirme que le Maroc demeure le seul partenaire fiable de la France en matière de lutte contre le terrorisme au Sahel. Le chercheur souligne, dans son analyse intitulée : «Les enjeux géopolitiques du Sahel et de la lutte contre le fanatisme : une vision d'ensemble», que le roi Mohammed VI, combat le littéralisme fanatique de l'Etat islamique, par des dimensions artistiques, philosophiques et spirituelles de l'islam. L'objectif du Maroc n'est autre que de s'imposer comme pionnier d'un courant religieux fondé sur la wasatiyya et apte à contrer les discours radicaux. Mongrenier souligne dans sa recherche la nécessité de soutenir la démarche du royaume. Parce qu'il est également primordial de se baser sur les domaines de la théologie, de la mystique et de la spiritualité. Dans cette analyse, le chercheur de l'Institut Thomas More souligne que pour le chef de l'Etat français, la finalité de ce sommet est de «réaffirmer» l'engagement français sur ce front et de renforcer la coopération avec les Etats du Sahel. En effet, face à la multiplication des attaques djihadistes au Sahel, le président français, Emmanuel Macron, réunit lundi soir à Pau, dans le sud-ouest de la France, ses homologues de cinq pays de la région. Le sommet accueillera les présidents du G5 Sahel (Tchad, Niger, Burkina Faso, Mali, Mauritanie), ainsi que le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, le président du Conseil européen, Charles Michel et le vice-président de la Commission européenne et haut représentant pour les Affaires étrangères, Josep Borrel. Selon l'Elysée, ce Sommet devra "réévaluer le cadre et les objectifs de l'engagement français au Sahel. Il permettra également de poser les bases d'un soutien international accru aux pays du Sahel".