Le secrétaire général du front séparatiste, Polisario, Brahim Ghali, s'en est violemment pris à la Mauritanie et l'a menacé, à la suite du rapprochement politique et économique sans précédent de Nouakchott avec le royaume. Dans son allocution d'après-congrès du front du Polisario, Brahim Ghali est apparu en colère en s'adressant à la Mauritanie, dans un langage menaçant et avertissant que la Mauritanie sera affectée négativement par tous les risques que connait la région. En présence des représentants de plusieurs partis mauritaniens, Ghali a ajouté, après le déclin sans précédent de la représentation de Nouakchott à Tindouf, que «la Mauritanie souffrira en premier lieu en cas de tension entre le Polisario et le Maroc, car la Mauritanie est plus unie par la géographie, les coutumes et la descendance avec le Polisario qu'avec le Maroc». Brahim Ghali a ajouté que le Polisario est obligé de revoir la façon avec laquelle il traite avec les Nations unies et peut provoquer un état de tension dans la région. «Nous sommes dans une région qui a besoin de stabilité et de sécurité et la Mauritanie devrait jouer un rôle important afin d'éviter toute escalade de tensions dans la région», a-t-il affirmé. Ces paroles ont été interprétées comme un refus du front séparatiste du rapprochement maroco-mauritanien, récemment lancé par le ministre des Affaires étrangères mauritanien. En revanche, de nombreux blogueurs et journalistes mauritaniens ont exprimé leur colère après cette sorite du secrétaire général du front Polisario, Brahim Ghali, la qualifiant de menaces inacceptables et illogiques. Les mêmes commentateurs ont souligné que ces déclarations manquaient de tact, de courtoisie et d'éloquence diplomatique, les considérant comme des déclarations rejetables quant à la forme et au contenu. Pour eux, il s'agit d'une tentative d'intimidation tacite des Mauritaniens au cas où ils ne soutiendraient pas le Polisario.