La polémique qui entoure l'avant-projet de la loi d'Eric Besson «relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité» semble tout dire sur le débat qui aura lieu le 27 septembre prochain au Parlement, en France. À la fin de la semaine dernière, un collectif d'associations françaises pour le soutien aux étrangers a présenté une «analyse collective», quai- exhaustive et détaillée de ce projet de loi. Le document de 88 pages apporte en effet un multi-regard sur cette future loi qui, adoptée, porterait atteinte aux droits des immigrés installés sur le territoire de l'Hexagone. Des mesures en trompe-l'oeil Les rédacteurs de cette analyse ont opté pour six grands volets de traitement, notamment ceux relatifs aux zones d'attente et d'entrée sur le territoire français, les interdictions de retour restreignant le droit d'asile et le droit des travailleurs sans papiers. Parmi les remarques concluantes de l'analyse, les 300 personnes (magistrats, juristes, militants associatifs,...) qui ont participé à ce travail notent que le projet de loi d'Eric Besson, ministre l'Immigration, contient quelques mesures présentées comme améliorant la situation des étrangers résidant en France : «Ces supposées avancées sont presque uniquement des trompe-l'oeil et leur portée réelle sera peu significative. À l'inverse, la majorité des mesures qui figurent dans le texte auront pour conséquence de précariser davantage encore la situation de nombreux étrangers», expliquent les membres du collectif. D'ailleurs, parmi ces étrangers, les plus touchés par les mesures préconisées par la loi restent les sans-papiers, et les nouveaux arrivants, parmi lesquels les demandeurs d'asile, et ceux qui se trouvent en instance d'éloignement.