Le président sortant Karim Tazi n'est plus candidat à la tête de l'Amith pour un second mandat. Pour éviter à l'association qui représente les professionnels du secteur du textile et de l'habillement une division, ce dernier a décidé de se retirer de la course mais reste engagé auprès de l'association et de la nouvelle équipe. Karim Tazi n'est plus candidat à la tête de l'Association marocaine du textile et de l'habillement (Amith) pour un second mandat. Pour éviter à l'Amith «une division» alors que les enjeux cruciaux sont au-delà des considérations électorales et d'égos, le président sortant a décidé de se retirer de la course. «Force est de constater que l'Amith est menacée d'une fracture palpable pouvant conduire à une division, fragilisant ainsi l'association et sa crédibilité. Or, le secteur est confronté à d'importants défis; il se doit donc d'être fort et uni. L'Amith est restée unie et inclusive depuis près de 60 ans et l'objectif consiste à poursuivre une dynamique initiée avec les pouvoirs publics pour le rayonnement de l'industrie de textile», explique Karim Tazi, fondateur du groupe Marwa. Pourtant, ce dernier qui briguait un second mandat nourrissait de grands projets pour l'Amith. Avec son binôme Abdelhai Bessa le président sortant de l'Amith avait l'espoir notamment de stopper l'hémorragie des «désaffectations», et plaidait pour une plus grande protection du marché local par des mesures de sauvegarde. «J'ai toujours affiché une volonté d'instaurer de profondes transformations et de tirer le secteur vers le haut, et je continuerai à le faire et c'est en ayant une Amith forte, unie, fédératrice et inclusive que nous pourrions y arriver», ajoute Karim Tazi, tout en invitant l'ensemble des membres à préserver l'Amith des divisions qui nuiraient à son destin commun. Par conséquent, c'est un grand boulevard qui s'ouvre au duo formé par Mohammed Boubouh et Jalil Skali, respectivement candidat à la présidence et vice-présidence de l'association des textiliens. Le duo candidat aux commandes de l'Amith a présenté, il y a environ une semaine, sa feuille de route «orientée vers une gouvernance nouvelle, transparente et fédératrice» au sein de l'AMITH. Cette candidature, pour un mandat de trois ans (2019-2021), «ambitionne d'enrichir le débat d'idées» dans un secteur fondamental pour l'économie marocaine qui constitue avec ses 400.000 emplois le premier employeur industriel du pays.