L'événement aura lieu demain à la bibliothèque nationale à Rabat où le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable signera une convention avec l'Institut de recherche scientifique de l'Université Mohammed V de Rabat. À l'instar de la communauté internationale et plus précisément des pays signataires de la convention mondiale sur la diversité biologique, le Maroc célébrera demain, mardi 22 mai 2019, la Journée internationale de la diversité biologique. Cette année, l'événement aura précisément lieu à la bibliothèque nationale à Rabat où le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable (SEDD) prévoit d'organiser une rencontre d'échange et de débaat sur le sujet qui a récemment fait l'objet d'un rapport alarmant du groupe international d'experts sur la biodiversité de l'IPBES et de signer une convention avec l'Institut de recherche scientifique relevant de l'Université Mohammed V de Rabat. Les représentants de départements ministériels, d'institutions de recherche scientifique, d'organisations non gouvernementales, d'organismes des Nations Unies ainsi que de bailleurs de fonds installés au Maroc participeront à la rencontre et débattront sur le thème retenu cette année par les Nations Unies qui porte sur «notre biodiversité, notre nourriture, notre santé». Un thème qui vise à mettre l'accent sur l'importance de la biodiversité en tant que fondement de notre alimentation, notre santé et en tant qu'élément important de l'équilibre du système alimentaire et par conséquent de l'amélioration de la santé humaine. Ce sera l'occasion d'échanger sur le dernier rapport des experts de la plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services éco-systémiques (IPBES). Présenté lors de la 7e session scientifique et politique de l'IPBES tenue dernièrement à Paris, ce rapport a fait ressortir des indicateurs alarmants sur la biodiversité et les services éco-systémiques. Il a notamment révélé qu'au cours des 100 dernières années, plus de 90% des variétés de cultures ont disparu des champs des agriculteurs et que la moitié des races d'animaux s'est éteinte. De plus, plusieurs systèmes de production alimentaire développés au niveau local sont menacés, ce qui risque de faire disparaître les connaissances des populations locales et d'engendrer des maladies ou des risques sanitaires tels que le diabète, l'obésité et la malnutrition sans oublier l'impact direct que cela peut avoir sur la disponibilité des médicaments traditionnels. 600 espèces animales et 1.700 espèces végétales menacées au Maroc Il est à noter que sur ce plan, le Maroc n'est pas épargné. En effet, l'enquête nationale sur la biodiversité menée par le SEDD a montré que le royaume possède certes une biodiversité riche en composantes, aussi bien au niveau végétal qu'au niveau des écosystèmes, mais 600 espèces animales et 1.700 espèces végétales sont menacées d'extinction dans le royaume. C'est pourquoi, le SEDD a décidé de se lancer, au cours de cette année, dans l'élaboration de la stratégie nationale pour la diversité biologique post 2020 après actualisation de l'étude sus-mentionnée. La rencontre sera également l'occasion pour le SEDD de montrer que le Maroc est quand même un bon élève dans le domaine de la biodiversité. En effet, le royaume a reçu le troisième prix du meilleur mécanisme national d'échange d'informations sur la biodiversité lors de la 14e Session de la Conférence des parties (COP 14) en Egypte en novembre dernier. Rappelons que le Royaume du Maroc a adhéré à l'effort mondial pour la conservation de la biodiversité en signant la convention de la diversité biologique en 1992 et en l'adoptant en 1995. Et dans ce cadre, il a déjà mené plusieurs actions dont l'engagement de mettre en oeuvre son Plan stratégique pour la diversité biologique pour la période 2011- 2020. Ce plan est notamment calqué sur les objectifs d'Aichi pour la biodiversité dont la vision est «de valoriser, restaurer, conserver et utiliser avec sagesse la diversité biologique d'ici à 2050 en assurant les services fournis par les écosystèmes, en maintenant la planète en bonne santé et en procurant des avantages essentiels à tous les peuples».