Facebook a annoncé ce mercredi restreindre l'usage de sa plateforme de diffusion en direct dont s'est servi l'assassin de Christchurch en Nouvelle Zélande pour diffuser les images de son massacre le 15 mars dernier. En effet, l'individu avait massacré 51 personnes dans deux mosquées à Christchurch pendant 17 minutes sans que rien ne vienne entraver la diffusion de la vidéo. Des images qui ont proliféré sur la toile sans que la plateforme ne réussisse à les supprimer. Et ce n'était que la énième fois que le service «Live» de Facebook permettait de diffuser des drames : des meurtres, des suicides ou des viols ont déjà été constatés en direct sur le réseau. Certaines mesures prises par Facebook ont été annoncées ce mercredi dans un communiqué : À dater d'aujourd'hui, toute personne ne respectant pas les règles relatives aux contenus extrémistes se verra interdire dès sa première infraction l'utilisation de Facebook Live pour une période déterminée, par exemple 30 jours. Le réseau social a aussi décidé de s'attaquer à un aspect plus technique : la limitation des copies des vidéos diffusées en direct. Pour limiter la fuite d'images et perfectionner leur système de détection, l'entreprise décide d'investir 7,5 millions de dollars en recherche et développement, en partenariat avec 3 universités en vue d'améliorer le programme d'analyse d'images fixes et de vidéos. Ces recherches permettront plus largement de lutter contre tous «les contenus manipulés», précise Facebook dans le communiqué. Ces annonces effectuées deux mois jour pour jour après la tuerie, coïncident avec le lancement à Paris de «l'appel de Christchurch» contre l'extrémisme en ligne par le président français Emmanuel Macron et Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise, en présence d'autres dirigeants, chefs d'Etat et patrons du numérique.