La Fondation Noufissa Pharma 5 apporte un soutien de 1 MDH en médicaments aux réfugiés au Maroc et accompagnera des porteurs de projets. Les détails. Le Haut commissariat aux réfugiés (HCR), la Fondation Noufissa Pharma 5, l'Association marocaine de la planification familiale (AMPF) et le ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, ont conclu, le 2 avril à Casablanca, un «partenariat stratégique pour faciliter l'accès à la santé, à l'éducation et à l'insertion économique», annoncent les signataires. Ce nouveau partenariat public-privé est «une illustration de la responsabilité partagée dans la gestion du dossier migratoire. Une approche que le Maroc plaide dans sa Stratégie nationale d'immigration et d'asile (SNIA)», souligne Ahmed Skim, directeur des Affaires migratoires au sein du ministère délégué. Accès à la santé et à l'emploi L'initiative de la fondation caritative de Pharma 5 rejoint les objectifs de la SNIA. «Cette initiative s'inscrit dans la dynamique lancée par la SNIA», précise la fondation Noufissa Pharma 5. Et d'ajouter: «La fondation partage la noble mission d'apporter aux populations vulnérables, y compris les réfugiés, des solutions pour subvenir à leurs besoins de santé». Ce partenariat permettra à l'AMPF de bénéfi cier d'un don de 1 MDH de médicaments sur trois ans. Cette association marocaine est le partenaire médical du HCR au Maroc. «Nous avons analysé les besoins en médicaments et nous nous engageons auprès de ces personnes comme entreprise citoyenne. C'est un acte de solidarité et d'entraide envers les migrants obligés de quitter leur pays à contrecoeur», rappelle Myriam Lahlou Filali, vice-présidente de la Fondation Noufissa Pharma 5. Dans le volet de l'insertion économique, ce partenariat se traduira par des offres de stage au profit des réfugiés et des possibilités de recrutement parmi les réfugiés au sein de Pharma 5, ainsi qu'un accompagnement des projets d'auto- entrepreneuriat portés par des réfugiés. «Cet engagement permettra d'identifier parmi ses réfugiés les compétences qui peuvent intéresser notre groupe. Grâce à notre partenariat fort avec le Réseau Maroc Entreprendre, nous pourrons financer des projets d'auto-entrepreneurs réfugiés au Maroc», explique Lahlou Filali. Pour sa part, le HCR au Maroc salue l'initiative du laboratoire Pharma 5 et sa fondation. «Ce partenariat illustre le soutien du secteur privé marocain à une politique publique clé, la SNIA», affirme Jean-Paul Cavaliéri, représentant du HCR au Maroc. Et d'ajouter: «Le Maroc est un pays d'accueil et protège les réfugiés, et il est enthousiasmant de voir cette politique mobiliser des forces vives de la société. Ce partenariat public-privé au service des réfugiés est innovant à l'échelle de l'Afrique du Nord et est tout à fait dans l'esprit du Pacte mondial sur les réfugiés adopté en décembre 2018 à New York, qui ambitionne d'instaurer davantage de responsabilités envers les réfugiés, à un moment où le nombre de personnes déplacées de force à travers le monde atteint un record historique», conclut le responsable onusien. Pour rappel, le nombre de réfugiés au Maroc demeure limité. Selon les données du HCR, à novembre 2018, le Maroc compte 7.500 réfugiés. Les Syriens représentent 58% des effectifs, suivis des Yéménites (13%). Parmi ce nombre global figurent 1.837 demandeurs d'asile en provenance de 41 pays.