Le gouvernement populiste italien a annoncé lundi son soutien au mouvement de protestations des "gilets jaunes" en France, tandis que l'un de ses principaux ministres a appelé les manifestants à ne pas se retirer. Dans un geste qui contrarierait le voisin français, le vice-Premier ministre Luigi de Mayo, leader du mouvement "Cinq étoiles", a écrit sur le code du parti "Le gilet jaune ne faiblit pas". "Je soutiens des citoyens qui protestent contre un président qui règne contre son peuple", a déclaré l'autre vice-Premier ministre, Matteo Salveni, président du parti d'extrême droite. Mais il a déclaré qu'il "condamne fermement" les violences qui ont éclaté lors des récentes manifestations dans la plupart des régions françaises, notamment dans la capitale parisienne, il y a deux jours. Samedi, des manifestants à Paris ont mis le feu à des motos et des barrières de la rue Saint-Germain après des manifestations pour faire face à la hausse des prix et à ce que les manifestants considéraient comme une indifférence du président français Emmanuel Macron. Les manifestations de rue ont commencé pacifiquement dans la capitale française, mais elles ont déraillées à midi lorsque les manifestants ont commencé à lancer des pavés contre les forces de sécurité qui ont fermé des ponts sur la Seine. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour empêcher des centaines de manifestants de traverser la rivière et d'atteindre le siège de l'Assemblée nationale (parlement). Les manifestants ont incendié un restaurant flottant et un policier a été blessé lorsqu'il a été frappé par un vélo dans une rue proche de la rivière. Deux mois après que les manifestants ont commencé à fermer des routes, à prendre des péages sur des autoroutes et à manifester à Paris, parfois gâchés par la violence, les gilets jaunes ont cherché à raviver leur mouvement après la fatigue des vacances. En réponse à cette reprise, le nouveau gouvernement de Macron a commencé à attaquer les gilets jaunes, décrivant les manifestants restants comme des instigateurs cherchant à renverser le gouvernement. Mercredi soir, la police a arrêté l'une des personnalités les plus en vue du mouvement de protestation. Les manifestations sont alimentées par la colère croissante des travailleurs et de la classe moyenne à faibles revenus et par leur conviction que Macron ne prête pas attention aux besoins des citoyens, tout en cherchant des réformes qu'ils considèrent comme étant dans l'intérêt des groupes les plus riches.