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«Le ministre de la Culture a du pain sur la planche»
Publié dans Les ECO le 13 - 01 - 2012


Youssef Britel
Acteur
Les Echos quotidien : Les Echos quotidien : Vous êtes à l'affiche du film «Andalousie, mon amour !» de Mohamed Nadif, dans les salles en ce moment. Comment s'est passée la rencontre avec le réalisateur ?
Youssef Britel : J'ai rencontré Mohamed Nadif, il y a trois ans, au festival international du court métrage à Tanger. Il m'avait parlé brièvement du projet sans plus de détails. On s'est revus plusieurs fois après et lorsqu'il m'a parlé de l'histoire plus amplement, j'ai accepté, sans hésitation aucune, le rôle qu'on me propose. Lorsque Nadif m'a annoncé que l'histoire du film abordait l'immigration clandestine, j'ai hésité, mais lorsque j'ai lu le scénario, j'ai vite compris que «Andalousie, mon amour ! » traite cette problématique autrement.
Concrètement, êtes-vous satisfait de cette production ?
J'ai vu ce film trois fois et je suis prêt à le revoir une quatrième fois. C'est une comédie intelligente qui traite avec beaucoup de subtilité, le fléau de l'immigration clandestine. Je pense que ce film tient sa force de l'originalité de l'histoire et du scénario.
Justement, on parle souvent d'une crise du scénario au Maroc. Qu'en pensez-vous ?
On parle souvent du scénario, côté forme sans pour autant aborder le fond. Pourtant, c'est là que réside le problème. Je suis persuadé que nous avons un problème d'imagination et de créativité. Il est rare de tomber sur une histoire originale et un scénario bien écrit. Je pense toujours au cinéma américain où les scénaristes apportent leurs touches personnelles pour donner aux films une dimension internationale. Je pense qu'on peut toujours violer l'histoire pourvu qu'on lui fasse de beaux enfants.
On peut donc dire que vous vous basez sur le scénario pour choisir vos rôles.
Entre autres. C'est aussi une histoire de feeling. Je ne provoque rien, je préfère plutôt que les choses se passent d'une manière spontanée. Pour revenir au scénario, après le film «Les jardins de Samira» de Latif Lahlou, plusieurs réalisateurs m'ont proposé des rôles similaires à celui que j'ai joué dans ce film. J'ai décliné toutes ces offres au risque de me répéter.
Vous avez participé à plusieurs longs métrages notamment «Ici et là» de Mohamed Ismail en 2005, «Les jardins de Samira» en 2007 et récemment «Andalousie, mon amour !». Au fil des films, vous avez gagné en maturité en tant qu'acteur...
Tout à fait. La maturité, on la gagne avec le cumul des expériences et avec un certain recul. Je tiens toutefois à préciser que je ne suis pas très présent sur la scène cinématographique, vu que je suis sur d'autres projets et que je n'accepte pas tous les rôles qu'on me propose.
Vous êtes à la fois, acteur, réalisateur, scénariste et animateur TV. Porter plusieurs casquettes à la fois vous empêche-t-il d'exceller dans un seul domaine ?
Pas du tout. Ce sont, à mon avis, des choses complémentaires. Et puis, je porte ces casquettes avec un énorme plaisir. Etre devant ou derrière une caméra, écrire un scénario ou animer une émission me procurent la même sensation. On peut dire que je suis un passionné.
Travailler à la télévision vous permet de devenir «populaire» et de bien gagner votre vie, contrairement au cinéma.
Il est vrai que le petit écran me permet d'être populaire. Quant au deuxième constat, je pense que la nouvelle génération d'acteurs, de scénaristes et de réalisateurs marocains dont je fais partie ne va pas tomber dans les erreurs de celle qui l'a précédée. C'est toujours malheureux de voir de grands artistes qui ont mis les jalons du théâtre et du cinéma dans notre culture, livrés à eux-mêmes sans aucune aide.
La situation des artistes figure parmi les dossiers chauds qui doivent être traités par le nouveau ministre de la Culture. Concrètement, quelles sont vos attentes vis-à-vis de ce responsable, vous, jeune artiste ?
Pour être clair avec vous, j'ai entièrement confiance en ce nouveau gouvernement. Les nouveaux ministres sont des gens du terrain qui ont une idée sur les problématiques qu'il faut régler. Quant au ministre de la Culture, je pense qu'il a du pain sur la planche, mais il n'a pas une baguette magique pour trouver des solutions à tous les problèmes en un temps record. Il faut attendre un peu, le temps que le nouveau gouvernement s'installe et commence à s'attaquer aux problèmes.
Vous avez réalisé cinq courts métrages. À quand votre premier long métrage ?
Cela fait un an et demi que j'ai obtenu ma carte de réalisateur du Centre cinématographique marocain (CCM). Cependant, je n'ai pas encore pensé à réaliser un long métrage. J'attends toujours cette idée, cette histoire originale qui va me permettre de faire un bon film.
Certains critiquent ce système adopté par le CCM vis-à-vis des réalisateurs (ndlr : il faut réaliser trois courts métrages pour pouvoir obtenir la carte de réalisateur). Qu'en pensez-vous ?
Je pense que c'est une très bonne idée dans la mesure où elle permet aux jeunes réalisateurs de tester leurs capacités en mettant en scène trois courts métrages. De plus, ce système a permis au Maroc de se classer deuxième en Afrique après l'Egypte en terme de production. Sans oublier, les co-productions avec les pays africains. Je sais que vous allez évoquer la qualité de ces productions nationales, mais je tiens à préciser que la quantité nous permet de détecter certains bijoux. Si on arrive à produire cinq bons films sur une quantité de 30, je pense que c'est un grand acquis pour le cinéma national.
Quels sont vos projets ?
Je suis en train de tourner un feuilleton «Ahlam Nassim» pour Al Oula. Une série réalisée par Ali Tahiri et Hamid Zian avec une pléiade d'acteurs marocains notamment Younes Megri et Amal Ayouch. Sinon, je vais prendre des vacances après la fin du tournage de cette série. Cela fait deux ans et demi que je travaille sans arrêt, je pense que je mérite un petit repos (rires).


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