La paranoïa commençait à se dissiper à propos de la propagation de la Grippe A. La donne a-t-elle changé aujourd'hui? La première victime, (un jeune homme de 23 ans) déclarée le 13 novembre dernier à Oujda, souffrait de diabète et d'obésité aggravée. Ce qui le classait parmi les personnes à risque. S'en sont suivis les décès, jeudi dernier, d'une jeune femme de 29 ans et d'un homme de 41 ans. Et voilà que le drapeau était à nouveau en berne dimanche, après l'annonce du décès d'une femme enceinte à Tanger. Elle n'avait que 24 ans, et en était à son quatrième mois de grossesse. Comment ne pas paniquer en constatant que les victimes sont jeunes, et pas toujours à risque? Le vaccin pourrait-il gommer ces frayeurs? Les effets secondaires du vaccin non vérifiés Le vaccin est là, mais n'obtient pas le succès escompté. Risquer sa vie en s'exposant au virus, ou s'exposer aux éventuels effets secondaires du vaccin ? Tel est le dilemme face auquel se trouvent confrontés les marocains. Pourtant l'OMS, tout comme le ministère de la Santé, rassurent. S'il ne protège pas à 100%, le vaccin «diminue fortement le risque de maladie.» Quand bien même un lien serait déclaré entre le vaccin anti-grippal et le syndrome de Guillain Barré, effet secondaire supposé, celui-ci n'entraîne le décès que dans 5% des cas. La récupération est la plupart du temps complète. Pour rappel, le syndrome de Guillain Barré est une «maladie auto-immuno- inflammatoire du système nerveux, qui se traduit par une paralysie des membres inférieurs». En ce mardi 1er décembre, le Maroc comptabilise près de 1.900 cas de personnes atteintes par la grippe A.