Cette rentrée aura été marquée par l'annonce des grandes priorités du pays. On sait aujourd'hui que toutes les institutions du pays s'accordent à faire de l'enseignement, de la santé et de l'emploi les priorités des priorités, sans oublier une incessante revue du modèle de développement et l'incitation à l'investissement. Après le gouvernement et le Conseil des ministres, le roi Mohammed VI a profité de l'ouverture du Parlement pour revenir sur ces chantiers que tous les Marocains souhaitent voir achevés. C'est dire qu'à présent, tous les Marocains connaissent ces maux qui rongent la société et l'économie du pays. Il va falloir s'y atteler en mettant en œuvre des solutions concrètes dans les meilleurs délais. C'est ce qui explique le changement dans les derniers discours du roi, qui ne se contente plus d'énumérer les dysfonctionnements et de donner ses directives pour y remédier, mais fixe désormais des deadlines, des délais précis. Ainsi, l'opinion publique et les médias peuvent suivre l'état d'avancement et évaluer l'effort du gouvernement selon le degré de respect des délais préfixés. À fin octobre, le gouvernement devra livrer sa copie de la Charte de déconcentration et de projet de charte de la nouvelle version des centre régionaux d'investissement. Et maintenant, le gouvernement doit produire un nouveau modèle de développement dans un délai de trois mois, alors que le souverain en a parlé pour la première fois il y a un an et demi; un temps précieux gaspillé dans des querelles stériles! À partir d'aujourd'hui, on parlera délais au lieu de s'égarer dans d'interminables diagnostics. Dans quinze jours, Saâd-Eddine El Othmani et Abdelouafi Laftit devront soumettre au roi et aux citoyens leurs moutures finales de la charte de déconcentration et de CRI. Le compte à rebours est enclenché.