Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, a pris part, hier à New York, à la réunion de haut niveau pour la commémoration et la promotion de la «Journée internationale pour l'élimination totale des armes nucléaires». À travers son discours le ministre marocain n'a pas lésiné sur les mots quant à la problématique du nucléaire, saluant dans un premier temps l'engagement du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, en matière de désarmement et de non-prolifération des armes nucléaires. Il a souligné notamment que ces armes sont une constante menace «pour la paix et la sécurité internationales», pointant que ce volet constitue de fait une contradiction morale inhérente, de par leurs conséquences humanitaires et environnementales catastrophiques. Rabat recommande ainsi une seule solution pour garantir la paix : le désarmement nucléaire et l'élimination totale des armes nucléaires. Ainsi, tout emploi ou menace d'emploi de ces armes sera exclu. Dans ce sens, le département de tutelle a réitéré l'engagement du royaume en faveur du désarmement et de la non-prolifération. Mettant en avant «un choix stratégique qui illustre son ferme dévouement en faveur de la paix et la sécurité internationales, ainsi que son attachement au principe de règlement pacifique des différends». Bannir définitivement le nucléaire D'ailleurs, l'article IV du Traité international sur la non-prolifération des armes nucléaires, conclu en 1968, édicte aux parties signataires de «poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire». Un point consolidé, selon Bourita, dans le texte final de la conférence d'examen de 2000 qui énonçait aux puissances nucléaires d'éliminer complètement les armes nucléaires, entre autres. En 2010, «un nouvel engagement pour aboutir à un désarmement nucléaire général et vérifiable a été confirmé», affirme le ministre marocain de tutelle. Malgré tous ces engagements et ces actions, il est indéniable que les objectifs ne sont à l'heure actuelle toujours pas atteints. D'autant plus que l'idéologie terroriste et extrémiste est à son paroxysme, ces dernières décennies, il est plus que jamais important d'agir. Il a enfin fait appel à la communauté internationale pour «préserver le consensus, réhabiliter les vertus de la négociation et du multilatéralisme, et promouvoir la force du droit et la transparence». Pour lui, le Maroc est plus que jamais convaincu que la consolidation de l'approche multilatérale et de la coopération internationale représentent des éléments fondamentaux pour apporter des réponses universelles et efficaces aux menaces globales.