L'engagement du Maroc en faveur des questions du désarmement est un “choix stratégique” reflétant son attachement à la paix et à la sécurité et au “principe du règlement pacifique des différends”, a affirmé, jeudi à New York, l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki. Etat partie à la totalité des instruments multilatéraux relatifs aux armes de destruction massive, le Maroc “reste engagé en faveur du multilatéralisme pour un désarmement général et complet, en particulier pour un désarmement nucléaire irréversible, transparent et vérifiable”, a souligné le représentant permanent lors d'un débat du Conseil de sécurité de l'ONU sur la non-prolifération, le désarmement et la sécurité nucléaires. Tous les pays attachés à la promotion du multilatéralisme et la défense de la légalité internationale, s'accordent sur l'importance de l'application effective de toutes les dispositions des traités internationaux en matière de désarmement et de non prolifération pour édifier un monde de paix et de sécurité pour tous, a poursuivi l'ambassadeur. L'existence des armes de destruction massive constitue une menace perpétuelle, à haut risque, qui continue de peser sur le devenir du monde, a-t-il souligné, indiquant que la sécurité collective exige la “renonciation” à la prolifération et l'engagement envers le désarmement total et complet, “à défaut de quoi, le risque de l'acquisition de ces armes par des acteurs non étatiques n'est pas une simple hypothèse”. Il est de “notre devoir de mettre tout en œuvre pour la réalisation des objectifs du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qui demeure, selon lui, la pierre angulaire du régime mondial de désarmement et de non-prolifération nucléaires et de l'usage de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques”. Le succès de la 8ème Conférence d'examen du TNP (2010), a démontré que grâce au dialogue “nous sommes capables de parvenir à des compromis qui nous permettront d'avancer progressivement vers la réalisation des objectifs du TNP”, notant, toutefois la nécessité pour chaque partie de “jouer pleinement son rôle et d'assumer sa responsabilité” afin de consolider les progrès réalisés. Le Maroc, a-t-il poursuivi, “souligne l'importance de l'adhésion au TNP et la conclusion d'accords de garanties généralisées avec l'AIEA, par tous les Etats de la région du Moyen-Orient, y compris Israël”, estimant “crucial de réussir l'échéance de la Conférence internationale de 2012 pour l'établissement d'une zone exempte d'armes nucléaires et des autres armes de destruction massive au Moyen Orient”. Il a réitéré la profonde conviction du Royaume, selon laquelle la “mise en place d'un monde exempt d'armes nucléaires passe, impérativement, par l'efficience des mécanismes onusiens en charge du désarmement, particulièrement la Conférence du désarmement. L'efficacité renforcée de ces mécanismes reste tributaire de la volonté politique des Etats et le respect des obligations et des engagements pris”. L'ambassadeur a, en outre, indiqué que le Maroc qui est “partisan d'une interdiction complète des essais nucléaires, “déplore le retard accusé” dans l'entrée en vigueur du CTBT et réitère à cet égard son appel à tous les Etats qui ne l'ont pas encore fait à ratifier ce Traité. Il a de même estimé “crucial d'œuvrer pour que les obligations de non-prolifération, les normes de sûreté et les mesures préconisées en matière de sécurité nucléaire, établies par les institutions internationales compétentes, soient scrupuleusement et universellement respectées”, tout en se félicitant “du rôle central” de l'AIEA dans ces domaines. Dans une semaine se tiendra à Vienne la première réunion du Comité préparatoire de la conférence d'examen du TNP et dans quelques mois, la Conférence d'examen du Programme d'action sur les armes légères et la Conférence des Nations Unies pour un Traité sur le Commerce des armes, deux échéances qui “nous interpellent tous pour faire preuve de volonté politique et conjuguer nos efforts afin d'assurer la réussite de ces réunions, démontrant ainsi notre attachement ferme au multilatéralisme en matière de désarmement et de non-prolifération”.