C'est dans une vidéo qui a fait le buzz via les réseaux sociaux et le net que le mythe de la diversité dans les médias est entaché. Et pour cause, Cécile Djunga a décidé de parler haut et fort mais surtout dénoncer ce à quoi elle fait face depuis près d'un an. La miss météo belge de couleur a ainsi filmé une vidéo où elle raconte son vécu. Elle propose d'ailleurs un hashtag à la hauteur de ceci : #balancetoncon. À l'antenne de la RTBF, la télévision publique francophone, elle a ainsi rapporté sans filtre les propos racistes qu'elle subit de la part de téléspectateurs jusqu'à s'emporter face à ces attaques. Face à la caméra, elle conseille à ses détracteurs de tout simplement éteindre leur télévision et d'ouvrir un livre pour changer, une séquence qui a suscité un tollé surtout en Belgique. Cécile Djunga affirme recevoir ce genre de commentaires depuis ses débuts à la RTBF, soit en été 2017. Des commentaires notamment liés à sa couleur de peau et qui ne se dissipent pas avec le temps. Bien au contraire, ce flot de haine prend de l'ampleur, et ce qui l'a poussée à faire cette vidéo n'est autre que le dernier coup de fil reçu à la chaîne. D'après la présentatrice, une dame estimait qu'elle est trop noire et qu'elle ne voit rien sur son téléviseur mis à part les vêtements de Cécile, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. «Ça m'a d'abord fait beaucoup rire. Je suis partagée entre plusieurs sentiments, parce que là on commence à toucher le fond quand même. Ça me fait délirer d'imaginer cette espèce de dame chez elle, qui se dit "mais enfin on voit rien à la télé, la dame elle est trop noire, je ne vois rien, je vais appeler la météo, faut leur dire". C'est absurde, donc je suis partagée entre le rire et la colère -parce qu'en fait ça commence à vraiment m'énerver ce genre de messages. J'en reçois, ça ne s'arrête pas. Ça va faire un an que je fais ce métier maintenant et j'en ai marre, en fait, de recevoir des tonnes de messages racistes, de messages insultants». Une vague de messages de soutien lui ont été adressés dont celui du patron de l'audiovisuel public belge qui envisage des poursuites contre ces personnes.