Inauguration royale, jeudi, de la station de Marrakech. Ce projet, consistant dans le traitement des eaux usées et leur réutilisation, s'étend sur une superficie de 17 ha et cadre parfaitement avec les ambitions d'une ville en plein essor économique, croissance démographique et extension urbanistique, avec tout ce que cela peut engendrer en termes de pression sur les ressources hydriques de la région, lesquelles se font de plus en plus rares à cause de la succession des années de sécheresse, de la pollution, et de l'exploitation abusive des nappes phréatiques. Un investissement de 1,3 MMDH Quelques 3.000.000 m3 d'eau traitée pour l'irrigation de la palmeraie et 23.000.000 m3 au bénéfice de 19 parcours golfiques - Une capacité de mobilisation annuelle de 33 millions de m3 en tant que source renouvelable d'eau Le traitement des eaux usées et leur réutilisation pour l'irrigation de la palmeraie, des espaces verts ainsi que des parcours golfiques de Marrakech est désormais possible. La ville vient de se doter d'une station d'épuration des eaux usées aux standards mondiaux, tels que dictés par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Le coût de l'investissement s'élève à 1,3 milliard de DH, dont 596 millions de DH fournis par la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de la ville (RADEEMA) et un groupe de banques nationales, l'Etat avec 150 millions de DH et les opérateurs touristiques avec 486 millions de DH. Les études et suivis de travaux ont absorbé 18 millions de DH du budget global, la réalisation de la 1ère tranche s'est chiffrée à 168.000.000 de DH, la deuxième tranche (650.000.000 DH), au moment où il a fallu mobiliser quelques 396 millions de DH pour la mise en place du réseau de distribution des eaux traitées. Ce projet devra fournir annuellement 3.000.000 m3 pour l'irrigation de 810 ha de la palmeraie et 23.000.000 m3 pour l'irrigation de 19 parcours golfiques. Cette station, qui a bénéficié de l'expérience et l'expertise technique de la société belge «Waterleau», est dotée d'équipements les plus sophistiqués, dont un système de cogénération d'énergie électrique à partir du biogaz produit par des digesteurs méthaniques, de l'ordre de 30 mille Kwh/jour, qui couvriront ainsi quelque 50% des besoins en énergie électrique de la station, au terme de sa réalisation. Elle compte aussi cinq stations de pompage d'une puissance variant entre 400 et 1.250 Kw, un réseau de conduites d'une longueur de 80 km, et une pollution à traiter pour une population estimée à 1.300.000 âmes. Quant aux débits à traiter, il s'agit d'un débit normal (temps sec) de 90.720 m3 par jour, un débit moyen estival de l'ordre de 118.000 m3 par jour, un débit de pointe horaire de 184.896 m3/j et un débit accepté en temps de pluie de 9.828 m3/j. La première tranche de cette structure qui était opérationnelle depuis 2008 portait sur le traitement de la quasi-totalité des eaux usées de Marrakech, soit 90.720 m3/jour au stade primaire. Ce procédé se fait par la succession des étapes de traitement suivantes : dégrillage grossier à 100 mm, dégrillage fin à 10 mm, dessablage,déshuilage et décantation primaire physique et gravitaire. Il convient de signaler que la réalisation de cette station de traitement des eaux usées se veut la pierre angulaire d'un programme de traitement et de réutilisation des eaux usées lancé en 2006 par la RADEEMA et consiste en l'aboutissement de la stratégie nationale de protection de l'environnement et du développement durable, notamment la politique nationale de l'eau visant à concilier les impératifs de développement et les exigences de rationalisation de l'utilisation des ressources naturelles et de préservation de l'environnement.