Le chiffre de 20% sur la mortalité des élevages avicoles en période de canicule, tel qu'avancé par certains quotidiens est "faux" et "non fondé", a indiqué la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA), avertissant que ce chiffre pourrait "déstabiliser le marché et faire le jeu des spéculateurs". Dans un communiqué parvenu lundi à la MAP, la FISA a dit avoir lu "avec le plus grand étonnement" le 5 août courant sur quelques quotidiens, une déclaration "on ne peut plus fantaisiste" selon laquelle la canicule aurait décimé 20% des élevages avicoles, précisant qu'en l'absence d'enquêtes rigoureuses sur le terrain officiellement initiées par les services vétérinaires de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), le chiffre déclaré "ne correspond en aucune manière à la réalité". Si le chiffre de 20% de mortalité était avéré, les prix auraient augmenté pour atteindre des niveaux excessifs, a expliqué la FISA, notant que depuis l'avènement de la canicule, le marché est approvisionné à un rythme normal et régulier et que les prix se sont stabilisés, le plus normalement possible, dans une fourchette moyenne de 11,00 à 13,00 dirhams au kg vif départ ferme. "Il est clair qu'en période de canicule, les mortalités des élevages pourraient atteindre 5% à 6%, voir plus", a estimé la Fédération, faisant également état de possibles "chutes de performances zootechniques de production", qui se traduisent par un ralentissement du cycle de croissance des volailles. "Bien que légèrement élevés, ces taux de mortalité ne sont pas alarmants, et ce, par comparaison au taux normal de mortalités d'un élevage bien géré", a relevé la FISA, faisant savoir que le chergui est effectivement un facteur déstabilisant pour le secteur avicole, occasionnant, tous les ans, des pertes pour les éleveurs. Consciente des conséquences des vagues de chergui, la FISA a milité pour la mise en place de subventions pour l'acquisition de matériel de refroidissement des bâtiments d'élevage avicole, selon le communiqué qui a ajouté que le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a répondu favorablement à ces requêtes et a mis en place les subventions adéquates. La FISA a cité ainsi le matériel de brumisation dont 30% du coût est subventionné avec un plafond de 18.000,00 DH/bâtiment de 500 m2 minimum, le système Pad Cooling pour les unités d'élevage excepté l'élevage de pondeuses en cage (30% du coût avec un plafond de 30.000,00 DH/bâtiment de 500 m2 minimum) ainsi que le Système Pad Cooling pour les unités d'élevage de pondeuses en cage (30% du coût avec un plafond de 120.000,00 DH/bâtiment de 500 m2 minimum). De même, la FISA a pris le soin de diffuser, en mai dernier, un avis aux aviculteurs les sensibilisant à l'intérêt de se doter du matériel adéquat en prévision des vagues de chergui de la saison d'été. Par ailleurs, la FISA invite l'ensemble des médias et organes de la presse nationale à se renseigner auprès d'organes ou institutions crédibles, principalement les services du ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, en l'occurrence la DDFP (Direction des filières) et l'ONSSA, ainsi qu'auprès de la FISA qui, conformément à la loi n° 03-12, est reconnue seule inter-profession agricole de la filière avicole, conclut le communiqué.