Selon la FISA , les conséquences de la canicule sont matérialisées par des mortalités élevées au niveau des élevages, ainsi que des chutes de performances zootechniques de production. Le secteur avicole national subit des conséquences irrémédiables suite à la hausse de la température que connaît le Royaume. La vague de chaleur «Chergui», sévissant depuis samedi 7 août 2010, a occasionné une perte financière globale estimée à 100 millions de dirhams, dont 60 MDH sont relatifs aux pertes liées aux mortalités de volailles alors que 40 MDH liés aux chutes des performances de production, souligne la fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) dans son communiqué. Se référant à la FISA, dirigée par Chaouki Jirari, les conséquences sont matérialisées par des mortalités élevées au niveau des élevages, essentiellement de poulet de chair et de dindes ainsi que des chutes de performances zootechniques de production . En effet, les volailles sont très vulnérables à la hausse de température, chose qui rend le secteur avicole fragile aux vagues de chaleurs. Selon les informations disponibles à la date du vendredi 13 août, révélées par la FISA, les pertes au niveau national seraient en moyenne de 15% pour le poulet de chair en fin de cycle d'élevage et de 10% pour la dinde en fin de cycle d'élevage. Quant aux chutes des performances, le retard de croissance des poulets est estimé à 15% au moment où celui des dindes est de 10%. En ce qui concerne les reproducteurs et accouvage, la chute de ponte et du taux d'éclosion, dans ce sens, est de 25%. De même, la chute de ponte des pondeuses est évaluée à 10%. La FISA précise aussi que les dégâts varient selon les régions, l'âge de volailles et selon que les élevages soient équipés ou non de matériel adéquat de lutte contre les fortes chaleurs en l'occurrence les techniques d'isolation, de ventilation, le pad-cooling et la brumisation. Pour rappel, près de 6.000 aviculteurs ont été victimes de la canicule durant le mois de juillet 2009. La mortalité des élevages de poulet de chair avait atteint jusqu'à 15% des poulets à moins 30 jours d'âge, 25% pour les poulets à plus 30 jours d'âge et plus de 60% pour les élevages sous-équipés. Les professionnels avaient appelé à l'application des prérogatives de la loi 49-99 instaurant un certain nombre de mesures de précautions, dont la mise en place de fosses à carcasses. De même, ils avaient souhaité qu'un lieu soit fixé au niveau de chaque région pour centraliser et enfouir les carcasses de volailles, et ce pour préserver l'environnement et éviter la prolifération des maladies. Toutefois, les doléances des professionnels restent les mêmes avec chaque nouvelle vague de chaleur déplorant ainsi leur situation et appelant à plus de vigilance et de précaution pour la sauvegarde de ce secteur porteur dans l'agriculture marocaine.