Les filles représentent les deux tiers des infections chez les 15-19ans, d'après un nouveau rapport de l'UNICEF. Dans le monde, une adolescente de 15 à 19ans est infectée toutes les trois minutes par le VIH. Ce chiffre est issu d'une étude de l'Unicef présentée, ce mercredi, lors de la 22 Conférence internationale sur le sida, à Amsterdam. L'organisation des Nations unies alerte sur une « crise de santé publique ». « C'est une crise de santé ainsi qu'une crise en matière de capacité d'action Dans la plupart des pays, les femmes et les filles n'ont pas accès à l'information et aux services nécessaires ou n'ont même pas la possibilité de refuser des relations sexuelles non protégées. Le VIH se propage rapidement parmi les personnes les plus vulnérables et les plus marginalisées, ce qui place les adolescentes au cœur de la crise», déclare la directrice générale de l'UNICEF, Henrietta Fore. Le rapport intitulé « Women: At the heart of the HIV response for children » présente des statistiques inquiétantes sur l'épidémie mondiale de sida et ses incidences sur les plus vulnérables. L'an dernier, 130 000 enfants et adolescents âgés de 19 ans ou moins sont morts du sida, alors que 430 000 –près de 50 par heure – ont contracté le VIH. Pour contribuer à la lutte contre l'épidémie, l'UNICEF a lancé diverses initiatives, dont « Tous inclus pour en finir avec le sida chez les adolescents », qui vise les adolescents de 25 pays prioritaires qui comptent le nombre le plus élevé d'adolescents vivant avec le VIH et « Start Free, Live Free, AIDS Free », un cadre d'action visant à ramener à 100 000 d'ici à 2020 le nombre de nouveaux cas d'infection à VIH parmi les adolescents et les jeunes femmes. D'après le rapport, ces initiatives ont, et celles qui les ont précédées, permis de réaliser d'importants progrès en matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l'enfant. En effet, le nombre de nouveaux cas d'infection parmi les enfants de moins de 4 ans a été réduit d'un tiers entre 2010 et 2017. Aujourd'hui, quatre femmes enceintes séropositives sur cinq ont accès à un traitement qui les maintient en bonne santé et réduit le risque de transmission à leurs nouveau-nés.