La PrEP (prophylaxie pré-exposition), un traitement précédent des rapports sexuels jugés à risque, dont l'efficacité a été confirmée à travers une étude publiée mardi, serait le remède clé pour éliminer définitivement les contaminations par le VIH. Supprimer toute infection par le virus du sida, c'est dorénavant possible grâce à la PrEP (La prophylaxie pré-exposition), d'après une étude relayée par France Info. La PrEP est un traitement médical à prendre avant des rapports sexuels potentiellement à risque pour écarter toute contamination par le virus du sida. Le médicament adopté pour ce traitement s'appelle le Truvada, et il est l'un des traitements de la tri-thérapie qui permet de maîtriser l'évolution du virus chez les séropositifs, explique la même source. En marge de l'ouverture à Amsterdam de la Conférence internationale sur le sida, les auteurs de l'étude ont rendu publics les résultats hier. Ladite étude a concerné quelque 1.435 personnes, toutes de sexe masculin bisexuels ou homosexuels, séronégatifs et qui présentaient dans le même temps une menace de contamination par le virus du sida, par omission de protection. L'expérience a été menée de manière à ce que ces hommes prennent du Truvada (traitement préventif anti-VIH) en permanence ou avant un rapport sexuel non protégé. Conclusion : À la fin de la période de test, ils sont tous restés séronégatifs. Des résultats encourageants qui vont permettre aux exposés d'aborder la vie autrement. «La PrEP m'a permis d'avoir une sexualité que je ne pouvais pas avoir avant, des rapports sans préservatif, sans avoir peur des risques», témoigne Max, l'un des premiers utilisateurs du traitement en France. Le jeune homme dit ne plus vivre dans la crainte d'une contamination et se passe désormais totalement de préservatif. «C'est d'une efficacité totale», ajoute-t-il, puisqu'il est resté séronégatif ces deux dernières années. Sauf que, «La PrEP n'est pas pour tout le monde, mais tout le monde doit être informé», a souligné Jean-Michel Molina, chargé de cette recherche à l'hôpital Saint-Louis à Paris. Et le professeur d'ajouter : «L'important est de casser cette épidémie, en France, qui n'est pas jugulée puisqu'on a chaque année 6.000 nouvelles contaminations». «La pilule pour la prévention du sida est une révolution, comme l'a été la pilule contraceptive pour les femmes dans les années 1970», conclut-il. L'utilisation du médicament est d'ailleurs recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Aucun effet secondaire significatif n'a été signalé pour l'instant.