Subventionnée par l'Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), l'usine, qui sera basée au sud du pays dans la région de Divo, permettra à la Côte d'Ivoire de produire entre 60 et 70 mégawatts et de diversifier ses sources de production d'électricité. La Côte d'Ivoire se lance dans la valorisation énergétique de ses cosses de cacao. En effet, le pays d'Houphouët-Boigny, premier producteur mondial de cacao avec environ 2 millions de tonnes de cacao par an et des milliers de tonnes de gousses jetées après le retrait des fèves, prévoit de construire une centrale de biomasse d'une capacité de 60 à 70 mégawatts (MW) fonctionnant avec des déchets de cosses de cacao. Le projet d'usine de production d'électricité à base de biomasse s'inscrit notamment dans l'objectif de ce poids lourd de l'économie ouest-africaine de développer 424 MW de capacité de production d'énergie de biomasse d'ici 2030. Subventionnée par l'Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA), l'usine, qui sera basée au sud du pays dans la région de Divo, permettra à la Côte d'Ivoire de diversifier ses sources de production d'électricité. Le montant de cette subvention n'a pas été communiqué. En revanche, une enveloppe de 996.238 dollars a été débloquée pour les études de faisabilité, a notamment indiqué l'ambassade américaine à Abidjan dans un communiqué. À noter que ce projet d'usine de production d'électricité à base de biomasse fait partie de cinq projets ayant reçu des subventions de l'USTDA. Sont également prévus un projet hydroélectrique à Kokumbo et deux projets de réseaux électriques intelligents. En attendant leur construction, il faut savoir qu'en Côte d'Ivoire, l'électricité provient d'un mélange de sources de production thermiques (principalement du gaz naturel) et hydroélectriques. On estime que 38% de la Nation n'a pas accès à un réseau déjà surchargé, selon la Banque mondiale. Néanmoins, le pays exporte de l'électricité vers ses voisins du Ghana, du Burkina Faso, du Bénin, du Togo et du Mali, et prévoit d'étendre son réseau au Liberia, à la Guinée et à la Sierra Leone cette année. Dans ses perspectives, le gouvernement ivoirien s'est fixé comme objectif d'installer 150 MW de capacité de production électrique d'ici 2020.