Selon une projection du cabinet Bloomberg New Energy Finance, le nombre des bus électriques circulant dans le monde devrait plus que tripler. Le marché de l'autobus électrique devrait croître de manière importante dans les années à venir. C'est ce que prédit une étude du cabinet américain Bloomberg New Energy Finance, selon laquelle, d'ici 2025, près de la moitié des bus circulant dans le monde seront électriques (47% exactement). Au total, un nombre de véhicules qui devrait avoir triplé, pour atteindre 1,2 million d'unités sur les routes aux quatre coins du monde. La Chine, très en avance sur le développement du bus électrique en raison, pour partie, de la forte pollution qui sévit dans certaines de ses métropoles, pourrait concentrer 99% des modèles circulant dans le monde à l'horizon 2025. À l'heure actuelle, ce sont environ 300.000 bus électriques qui y sont en circulation. La réduction de la pollution dans les grandes villes représente l'atout numéro 1 de ce type de véhicules. Dans son rapport, Bloomberg New Energy Finance souligne que «les bus publics constituent un élément-clé de l'infrastructure de mobilité urbaine et le fait qu'ils empruntent des trajets fixes, font qu'ils sont parfaitement adaptés à l'électrification». «De plus en plus de villes à travers le globe commencent à percevoir le bus électrique comme un moyen de réduire la pollution de l'air à l'échelle locale et certaines municipalités, comme Paris et Amsterdam, se sont fixés pour objectif de passer aux bus à zéro émission dans les années à venir», ajoute le cabinet américain. La France s'y met doucement, mais sûrement Paris a effectivement affirmé son choix de passer au tout-électrique pour ses bus de ville à compter de 2025. L'objectif étant l'abandon total du diesel pour 2025. Le «Plan 2025» de la RATP prévoit ainsi, à cet horizon, d'avoir remplacé toute sa flotte de plus de 4.500 véhicules, avec une étape à 50% de remplacement dès 2020. Ailleurs dans le pays, les initiatives se font jour petit à petit. Et pas seulement dans les grandes agglomérations. Dans le Loiret, comme le rapportait dernièrement la République du Centre, Transdev a testé pendant quelques jours un autocar 100% électrique. D'autres villes, comme Brest, expérimentent actuellement de tels véhicules sur leur réseau de transport urbain. Entre Paris et Amiens, début avril, c'est la start-up allemande Flixbus qui assurait la première liaison longue distance avec un autocar 100% électrique. Enfin, la société française Forsee Power a annoncé courant mars qu'elle s'implantait près de Poitiers (Vienne). Pour y faire quoi ? Des batteries intelligentes dédiées à la mobilité urbaine. Ici, chaque année, ce sont 2.500 batteries pour bus électriques qui devraient sortir des chaînes de montage. La France, qui aura bien du mal à rattraper la Chine, n'est donc peut-être pas si à la traîne en la matière.