Les premières explorations du gisement offshore de Tarfaya seraient peu probantes selon un média espagnol. La presse espagnole suit avec intérêt les faits et gestes de la compagnie pétrolière italienne ENI, qui détient les permis d'exploration du site «Tarfaya Offshore Shallow», situé au large des côtes de Sidi Ifni,Tarfaya et Tan Tan. Selon des informations exclusives livrées par le quotidien ABC, proche du gouvernement espagnol, les premières explorations seraient peu probantes. De ce fait, et d'après des sources expertes en la matière interrogées par le média ibérique, l'étude des mouvements fluides des couches profondes, a livré des résultats «très décevants», souligne le journal espagnol. Toutefois poursuit la source qui semble être impliquée dans cette opération, «il existe des indices de la possibilité de mettre la main sur un gisement, mais dans d'autres sites maritimes marocains». De même, les images sismiques prises ne révèlent aucune présence d'hydrocarbures sous le sous-sol marin situé entre les Iles Canaries et Fuerteventura, ajoute le journal. En outre, renchérit l'article en question, les explorations menées jusqu'à présent ont été réalisées sur une profondeur logique; ce qui fait dire aux chargés de cette mission qu'il n'existe aucun indice de rentabilité. Le journal n'a pas manqué de faire le parallèle avec le puits RD-1, situé sur le site Rabat-Deep offshore, en cours de bouchage pour «manque d'accumulation d'hydrocarbures», avait confirmé le groupe dans un communiqué. Le média espagnol a souligné que la plate-forme d'exploration utilisée par le major italien de l'industrie pétrolière sur le site de Rabat est stationnée à Las Palmas, dans l'attente de nouvelles instructions. Dans le cas de Tarfaya, l'auteur privilégie l'hypothèse d'un abandon des recherches, mais «tout dépendra des partenaires d'ENI», nuance-t-on toutefois. En effet, outre le groupe italien, participant à hauteur de 40%, ce permis réunit le junior australien Woodside (25%) et l'office national des hydrocarbures et mines ONHYM (25%); sans oublier l'indépendant Chariot & Gas (10%). Cette nouvelle, si elle est confirmée, devrait faire sauter de joie les opposants à ces explorations. De fait, l'annonce de l'attribution par le Maroc de ce permis au groupe pétrolier italien, avait suscité la colère de la population de l'archipel ainsi que sa classe dirigeante, qui redoutaient des fuites pouvant altérer l'écosystème marin et, par ricochet, le tourisme de la région, véritable moteur économique de l'archipel. En 2014, le géant espagnol Repsol avait reçu ce même lot de critiques quand il avait tenté sa chance dans cette même zone. Toutefois, les explorations du groupe ibérique n'ont pas fait long feu. En janvier 2015, le groupe espagnol avait annoncé l'abandon des explorations entamées un avant auparavant sur le gisement appelé Sandia, à 60 km des côtes de Lanzarote. Le groupe ibérique a justifié sa décision par l'existence de gaz mais en quantité et volume peu satisfaisants pour entamer extraction et commercialisation.