Le Roi félicite le nouveau Premier ministre du Canada    Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président zambien, porteur d'un message écrit au Roi    La Russie mise sur le renouvellement de son accord de pêche avec le Maroc    Barrages de Sebou : De nouveaux projets augmenteront la capacité de stockage de plus de 2 milliards m3    Marine Le Pen appelle le gouvernement français à intensifier les mesures contre l'Algérie    Les Forces Armées Marocaines : Un Arsenal Aérien et Terrestre Avancé Renforçant les Capacités Défensives    Des entretiens le Maroc et l'administration Trump sur l'intelligence artificielle    Entre Madrid et Alger, le prudent rapprochement reste miné par des divergences majeures    Sidi Bennour : "Diffamation et chantage sur Facebook : le dossier de la communauté marocaine en Italie dans le viseur de la justice marocaine"    SM le Roi félicite Mark Carney suite à sa désignation Premier ministre du Canada    Benkirane : «Avec Trump, il faut se préparer à creuser des tunnels»    A Buenos Aires, le Patio marocain enchante les créatrices de contenus    La Gran Mezquita de París en el centro de las tensiones franco-argelinas    Personnes en situation de handicap: Abdeljabbar Rachidi accélère l'adoption du Plan national 2025-2026    L'Agence nationale des ports s'adjoint l'expertise de Roland Berger pour sa refonte institutionnelle    Will Smith annonce sa participation au Festival Mawazine 2025    El Jadida : Vif succès de la première édition des Rencontres Ramadaniennes de Madih et Samaâ1446    Safi rend hommage à son patrimoine historique lors d'une cérémonie littéraire d'exception    Algérie : A cause du Polisario, les prix des bananes flambent    Sahara : le Congrès péruvien exhorte l'exécutif à soutenir l'Initiative marocaine d'autonomie    Nasser Bourita reçoit l'envoyé spécial du Président zambien    Prépa. CAN U20 Côte d'Ivoire 25: 30 Lionceaux convoqués pour 3 matchs amicaux    Taux directeur: BKGR confirme la tendance générale    Le Rwanda annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec la Belgique    Football : Quand une pause de deux minutes déclenche une tempête politique en France    Royal Air Maroc multiplie les éductours pour dynamiser l'axe Casablanca-Sao Paulo    L'inspecteur général des FAR en visite en Arabie saoudite    Prévisions météorologiques pour le mardi 18 mars 2025    Aéroports 2030 : Des portillons automatiques pour un voyage plus fluide !    Commission économique pour l'Afrique : Le Maroc réitère son engagement en faveur de la ZLECAF    Auto Hall livre 150 véhicules 100% électriques à Royal Air Maroc    France-Algérie : l'escalade diplomatique franchit un nouveau seuil    Lycée musulman Al-Kindi : Le ministre français de l'Intérieur enfonce le clou    Boxe. La Marocaine Widad Bertal sacrée championne du monde    Botola D1/J25: Le HUSA suclasse le SCCM    Advertencias extremas: Olas gigantes golpean las costas atlánticas de Marruecos    Centrale Danone : Solidarité et engagement pendant le Ramadan avec l'initiative « Nt3awnou 3la l'khir »    Botola D1/J25: Le DHJ renverse le CODM au bout du temps additionnel    Le comité du Wydad en colère contre les promesses illusoires du président    Interview avec Fahd Al Masri : « Nous souhaitons bénéficier de l'expertise marocaine pour reconstruire la Syrie »    Said Oubaya sacré champion au Karaté 1 Premier League à Hangzhou    Botola : Match nul entre le Raja Casablanca et le Moghreb de Tétouan    Marruecos: Fuertes ráfagas de viento y nevadas hasta el martes    "Ato Man" : Le premier super-héros amazigh au cinéma – Un film franco-marocain inspiré de la légende    Diaspo #380 : Aux Pays-Bas, Bilal Ben Abdelkarim raconte les MRE, de la résilience à l'autonomisation    Caftan Week 2025 : Voici la liste des stylistes sélectionnées    John Cena et Jessica Beil en tournage au Maroc    Festival Comediablanca 2025 : Hanane Fadili et Romain Frayssinet à l'affiche    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Résultats annuels : Salafin maintient le cap
Publié dans Les ECO le 26 - 03 - 2018

La société spécialisée dans le crédit à la consommation se prépare pour son opération de fusion-absorption avec Taslif. Entre-temps, elle dévoile des résultats en bonne forme et affiche une solidité financière. Toutefois, le groupe doit faire face à une montée de la sinistralité dans le secteur en enregistrant un coût du risque de 3%. Détails.
L'activité du crédit à la consommation se porte bien. C'est notamment le cas pour Salafin, comme l'a souligné le management de la société spécialisée filiale de BMCE BOA. À fin décembre 2017, l'encours «sain» global de Salafin est ainsi ressorti à près de 2,6 MMDH, soit une hausse de 6%. Une progression en ligne avec celle du secteur qui a enregistré un encours global en hausse de 7% à 43,5 MMDH. L'activité de Salafin a été portée par la bonne tenue des encours des crédits non affectés qui se sont accrus de 6,8% (un segment constitué essentiellement des prêts personnels), contre une hausse de 4,9% des encours de crédits affectés (crédits Auto et LOA). Une stratégie qui semble avoir fait ses preuves puisque Salafin, contrairement au marché, mise sur les prêts non affectés (représentant 55% de l'encours global de l'entreprise contre 43% pour le marché) plutôt que les prêts affectés (45% contre 57% pour le marché). Avec une production globale de 1,2 MMDH (en hausse de 6,5%), Salafin a pu dégager un produit net bancaire de 382 MDH, en progression de 2,9% par rapport à l'exercice précédent. Cette amélioration a été principalement tirée par une évolution de la marge d'intérêt de pratiquement 12%, conjuguée à l'accroissement des produits d'intérêts en plus de la hausse de la marge sur commissions de 4,1% et la réduction significative (pour la troisième année consécutive) du coût de refinancement de 10,8%. «Salafin a fait preuve d'une grande résilience en essayant de maintenir ses marges d'exploitation», remarque Mohammed Er-Raoui, directeur général adjoint en charge du pôle Finances.
Ceci étant, le taux de sinistralité qui pèse sur le secteur financier plane également sur la société spécialisé de financement. Pour faire face aux défaillances liées au risque de défaut de paiement, Salafin a dû provisionner environ 66 MDH en 2017, soit 20 MDH de plus qu'en 2016. «La sinistralité est une problématique plus conjoncturelle que structurelle... Certains aspects techniques en termes de réalisation de garanties sont en cause, mais cela devrait s'atténuer durant le prochain exercice», tempère Aziz Cherkaoui, président du directoire. Le coût du risque de Salafin a, quant à lui, augmenté à 3% alors qu'il était de 2,49% un an auparavant. Un point très sensible, selon Er-Raoui. Ce qui l'inquiète, c'est le coût du risque qui reste à des niveaux très bas chez certains de ses concurrents. «Il est très difficile de gérer un total bilan de 5 à 10 MMDH pour enregistrer un coût du risque d'à peine 0,5%... On ne comprend pas comment ils font, alors que nous, nous sommes à un bilan de 2 MMDH avec un taux de 3%... On est en droit de se poser des questions», explique-t-il. Ce qui le trouble également, c'est la situation de certains de ses concurrents qui affichent un PNB en baisse alors que les encours suivent une tendance haussière. Une situation qui, selon lui, ne risque pas d'arriver à Salafin qui ajuste ses prix en fonction de la qualité du risque. Il en veut pour preuve le taux de rendement de la société, qui reste supérieur à celui du secteur. L'entreprise a, en effet, affiché une rentabilité financière de 21,75% avec un ratio de solvabilité de 18,22% (le ratio réglementaire se limite à 12%). Pour le top management, la société est globalement rentable et son niveau de profitabilité est maintenu. De ce fait, le résultat net à fin 2017 s'est établi à 140 MDH, en hausse de 1,2%. Pour pallier la composante tarification/risque, le management mise sur l'éventuelle mise en place des nouvelles dispositions réglementaires du comité de Bâle, l'IFRS 9. Le système bancaire ne semble pas encore prêt à l'accueillir. Cette norme devait entrer en vigueur en 2018, mais les banques ont demandé un report de 2 ans le temps de se mettre à niveau. Cette rigueur imposée aux sociétés mères (les banques) se répercutera certainement sur leurs filiales spécialisées dans le crédit à la consommation. «Un vrai toilettage sera effectué. On verra ensuite les vrais coûts du risque et les vraies marges des différents opérateurs», souligne Er-Raoui. Ainsi, cette nouvelle norme de régulation mettra tout le monde sur un même pied d'égalité.
Aziz Cherkaoui
Président du directoire de Salafin
Nous sommes en préparation du Business Plan. Il a d'abord fallu attendre les comptes des deux sociétés pour pouvoir effectuer les projections et les perspectives de la nouvelle entité. Plusieurs dossiers ont été bouclés entre-temps. Aujourd'hui, nous sommes en phase de préparation de la note d'information qui sera remise à l'AMMC et à Bank Al-Maghrib pour obtenir les agréments. Le planning réglementaire devrait ainsi se dérouler comme prévu pour arriver à une fusion effective avant la fin du premier semestre... Si les niches de développement sont déjà identifiées, certains aspects représentent quand même un risque lors d'une opération de fusion: Il faut faire attention à préserver les fonds de commerce respectifs, identifier les synergies entre les deux activités commerciales parce qu'il y a des produits sur lesquels nous sommes complémentaires...Il y a encore de l'optimisation à faire.
Mohammed Er-Raoui
Directeur général adjoint
Le résultat de Salafin a été de 140 MDH. Taslif, quant à elle, serait à environ 32 MDH, sachant qu'elle a subi un impact fiscal de 15 MDH. Hormis ce paramètre, elle aurait donc dégagé un résultat de 45 MDH. La masse bénéficiaire des deux entités en 2017 serait d'un peu plus de 180 MDH. Au-delà de l'agrégation comptable simple, nous travaillons sur la complémentarité produits, parce que même si nous exercions dans le même secteur, nous étions sur des activités légèrement différentes... Les structures de nos bilans ne sont pas réellement les mêmes. Sur le plan industriel, on a des ambitions et on aimerait rester sur les mêmes niveaux de rentabilité, dépasser les 20%... Concernant l'Auto Expo, les équipes de Salafin et Taslif s'y rendront ensemble sous la nouvelle bannière. Même si la fusion n'est pas encore effective, les synergies entre les deux groupes ont déjà commencé. Nous avons déjà développé de nouvelles offres qui seront présentées lors de cet événement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.