Motoriste de renom, Mazda croit en l'avenir de l'essence, à travers la 3e génération de ses moteurs dits Skyactiv, dont la technologie repose sur le principe de l'auto-allumage. Dans la course à la voiture propre, Mazda semble faire cavalier seul. En effet et à l'heure où tous les grands constructeurs automobile optent pour le «down-sizing» et planchent sur des moteurs électriques ou électrifiés (hybrides), la firme japonaise croît en l'avenir du moteur essence, mais avec ses propres solutions. Après les deux premières générations de moteurs issus de la famille Skyactiv, les ingénieurs de Mazda reviennent à la charge avec la technologie dite Skyactiv-X, à travers laquelle ils entendent prouver qu'un quatre-cyindres essence et atmosphérique peut encore être amélioré, pour devenir plus sobre et moins polluant. Leur idée est pourtant simple : faire fonctionner un moteur essence, par auto-allumage ou allumage spontané et donc sans bougie, comme s'il s'agissait d'un diesel. D'où leur trouvaille brevetée sous le nom de «Spark Controled Compression Ignition» (SCCI), que l'on pourrait traduire par «allumage par compression sans étincelle». Pour cela, le moteur Skyactiv-X se contente d'un mélange pauvre en carburant et plus riche en quantité d'air. Avec un taux de compression de 16:1, voire 18:1 (soit plus que celui des moteurs Diesel), le mélange air/carburant est capable de s'enflammer et de créer une explosion par la simple force de sa compression. Cependant, l'ingénierie de Mazda a décidé de conserver une bougie et cela, afin de mieux contrôler l'inflammation du mélange explosif. Plus concrètement, le mélange appauvri commence par remplir la chambre de combustion, ce qui entraîne une mini-combustion localisée permettant ainsi l'allumage par compression. Dans un second temps, une plus faible quantité de carburant est injectée vers la bougie, dont l'étincelle enflamme de façon plus précise et ingénieuse le mélange explosif à pression et température rendues élevées par un effet tourbillon. Il en résulte une combustion plus propre et un rendement 20 à 30% meilleure par rapport à un moteur essence (atmosphérique) déjà existant comme le 2.0 l Skactiv-G de 160 ch qui équipe le roadster MX-5. Mazda promet qu'avec la même cylindrée, le Skyactiv-X atteindrait 190 ch, pour une consommation moyenne inférieure à 3,8 l/100 km et des rejets de CO2 mesurées à 89 gr/km. Ces deux dernières performances équivalent à celles d'un diesel et s'avèrent à peine plus élevées que celles d'une berline hybride. De quoi enthousiasmer les fans de l'essence, mais cela pas avant la fin 2019, la technologie Skyactiv-X étant annoncée pour la future génération de la Mazda 3.