En France, une récente étude a démontré que les émissions de CO2 et autres gaz polluants rejetés par les véhicules dépendent plus des types de combustion que des carburants. La première déduction que l'on peut d'emblée faire c'est que le diesel n'est finalement pas le seul responsable de la pollution atmosphérique et de tous les maux ou risques sur la santé publique pouvant en découler. Secundo, il faut savoir que tous les carburants sont polluants à l'exception de l'hydrogène qui n'émet que de la vapeur d'eau. Ensuite et surtout, le contenu technologique de chaque architecture mécanique (moteur, boite, échappement) est déterminant dans ce domaine. Or, les voitures d'aujourd'hui utilisent de plus en plus de dispositifs évolués comme l'injection directe, la rampe commune, le filtre à particules, voire même l'injection directe à charge stratifiée, sobre et peu polluante grâce à son mélange pauvre (en air et carburant) dans la chambre de combustion. Autrement dit, une petite Fiat Uno essence comme celles encore utilisées par nos taximen polluerait autant, si ce n'est plus qu'un gros 4x4 diesel comme le X5 de dernière génération ! Bref, un débat intéressant, mais qui est encore loin de transcender les frontières de l'Union pour franchir les nôtres. Chez nous, les pouvoirs publics n'encouragent aucune initiative verte. Pire encore, les petites voitures essence, qui polluent nettement moins que les autres, sont en passe d'être boudées par la clientèle au fur et à mesure que la décompensation tarifaire du sans-plomb en grèvera le prix à la pompe. Cherchez la cohérence...