Le parti d'extrême gauche espagnol a manifesté son désaccord avec les propositions formulées par les négociateurs européens et marocains pour adapter le pacte agricole aux nouvelles exigences de l'arrêt européen. Les attaques contre les intérêts du royaume se sont multipliées de la part du parti espagnol Podemos. Les amendements apportés par les négociateurs marocains et européens dans le but de rendre le pacte conforme aux nouvelles exigences de l'arrêt de la Cour de justice européenne sont dans la ligne de mire de Podemos. La formation politique d'extrême gauche vient d'adresser un écrit à Federica Mogherini, la haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité pour manifester son désaccord avec les nouvelles dispositions proposées par les négociateurs européens. Dans ce texte dévoilé par l'agence EFE, Podemos rejette catégoriquement cette première mouture des amendements pactés entre Rabat et Bruxelles et permettant l'application de l'accord agricole tout en respectant l'esprit de la sentence rendue par les magistrats communautaires. La formation n'a pas hésité à exposer au grand jour les coulisses des tractations en cours pour aboutir à un consensus européen à propos de ces modifications. Un objectif qui semble de plus en plus compliqué à atteindre, au vu de la multiplication des voix dissonantes au sein de l'espace européen. Sur un ton réprobateur, Podemos a reproché à la cheffe de la diplomatie européenne le fait que des représentants de l'organe exécutif communautaire ont sciemment omis de «partager avec les eurodéputés la situation réelle de l'accord avec le Maroc», s'est indigné le parti espagnol de l'opposition. Podemos a saisi cette tribune pour rebondir sur un sujet qui lui tient à cœur, les droits de l'homme dans les provinces du sud en l'occurrence. Une chose est sûre, les négociateurs européens sont entre le marteau et l'enclume d'autant plus que Podemos affiche, sans ambages, ses intentions de jouer au trouble-fête auprès du couple euro-marocain. Le climat politique entre Rabat et Bruxelles s'annonce chaud !