La Guinée équatoriale a affirmé «avoir fait avorter» un coup d'Etat fomenté fin décembre par un «groupe de mercenaires» étrangers qui voulaient «attaquer le chef de l'Etat» pour le compte de «partis politiques d'opposition radicale», a indiqué un communiqué du département de la Sécurité. «Le ministère de la Sécurité nationale informe la population que le 24 décembre passé, un groupe de mercenaires tchadiens, soudanais et centrafricains ont infiltré les localités de Kye Ossi, Ebibeyin, Mongomo, Bata et Malabo pour attaquer le chef de l'Etat, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, qui se trouvait dans le palais présidentiel pour passer les fêtes de fin d'année», explique le communiqué du ministre de la Sécurité lu mercredi à la radio guinéenne. Le ministre explique avoir «activé immédiatement une opération de démantèlement en collaboration avec les services de sécurité du Cameroun». Selon le communiqué, le gouvernement de Malabo accuse ces «mercenaires» d'avoir été «contactés par des Equato-guinéens militants de certains partis d'opposition radicale avec le soutien de certaines puissances» étrangères, sans donner plus de détails. Le 27 décembre, une trentaine d'hommes armés ont été arrêtés à la frontière entre le Cameroun et la Guinée équatoriale par la police camerounaise. Le même jour, les frontières équato-guinéennes avec le Gabon et le Cameroun ont été fermées à Kye Ossie, là où ont eu lieu plusieurs arrestations, selon des médias.