L'économie ougandaise repose essentiellement sur le secteur agricole, mais celui des services est en constante hausse et pèse aujourd'hui pour 50% du PIB. En Ouganda, une croissance assez soutenue est attendue au terme de l'année 2017. Bien que le PIB soit projeté à 4,2%, soit un peu moins que les 4,7% réalisés en 2016, l'activité économique progresse, grâce notamment aux investissements publics et la consommation privée. La production agricole, plus spécifiquement celle du café devrait augmenter, avec un meilleur rendement de nouveaux caféiers plantés depuis quelques années, mais aussi grâce à des conditions climatiques plus favorables. Le secteur primaire devrait également profiter d'un allègement de taxes sur les machines agricoles. Les projets d'infrastructures, en particulier dans le domaine des transports et de l'énergie (projets hydroélectriques) soutiendront les secteurs de la construction. Le coup d'envoi, prévu courant 2017, de la réalisation du pipeline vers la Tanzanie (destiné à transporter le pétrole qui doit être extrait de la région du Lac Albert à partir de 2020) devrait également contribuer à la croissance. 50% de services. En outre, le lancement de la production de la centrale hydroélectrique d'Isimba, pourrait favoriser l'activité industrielle. L'activité du secteur des services (commerce, services financiers, transports), qui pèse pour environ 50% dans le PIB, resterait très vive, portée par la demande interne. Par ailleurs, une politique monétaire progressivement moins restrictive, initiée par la baisse du taux d'intérêt de 14% à 13% décidée en octobre 2016, devrait en effet soutenir l'investissement et la consommation. La demande des ménages (près de 80% du PIB en 2016) pourrait également bénéficier de la hausse des revenus réels, du crédit et de l'emploi. L'inflation devrait rester relativement stable en 2017. De meilleures récoltes et une relative stabilité du cours du shilling, la monnaie locale, limiteraient la hausse des prix des biens alimentaires, mais le dynamisme de la demande intérieure et une facture pétrolière qui ne devrait pas baisser, pourraient empêcher une réelle réduction des tensions inflationnistes. Dépenses publiques Bien que globalement sain, le secteur bancaire est fragilisé par la hausse des prêts non performants (8,2% à fin juin 2016 contre 5,1% fin 2015), comme en témoigne l'intervention de la Banque centrale pour reprendre le contrôle d'une banque en difficulté (Crane Bank) en octobre 2016. De leur côté, les dépenses publiques devraient continuer à augmenter en 2017, spécialement celles d'investissement compte tenu des importants programmes d'infrastructures, mais la hausse des dépenses courantes, notamment des salaires, devrait être plus modérée que lors de l'exercice fiscal précédent (juillet 2015-juin 2016), exécuté en période d'élection. Par ailleurs, les revenus de l'Etat devraient augmenter à la faveur d'une croissance économique plus soutenue, de la hausse progressive de certaines taxes (essence, cigarettes, alcool) ainsi que des mesures d'élargissement de la base fiscale et d'amélioration du recouvrement, prévues dans le cadre de l'accord FMI. Le déficit continuera à être financé par des crédits majoritairement concessionnels. Fiche pays Ouganda Taille 39,8 millions de consommateurs Monnaie Shilling PIB/Hbt 609 dollars Croissance 4,2% (2017p.) Région économique Afrique de l'Est Note Coface C Doing business 2017 115e/189 La situation politique et sociale fragile Le président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, a été réélu lors des élections générales de février 2016 pour un cinquième mandat. Son parti (NRM) a conservé la majorité des sièges au Parlement. Bien qu'elle ne menace pas réellement le parti présidentiel, l'opposition trouve un certain écho dans le mécontentement croissant de la population face à la lenteur de l'amélioration du niveau de vie et des réformes, source potentielle d'une certaine instabilité. La menace terroriste, particulièrement le risque d'attaques du groupe somalien (al-Shabab) qui sévit au Kenya reste élevé. Malgré quelques progrès pour le respect des lois, les performances du pays en matière de gouvernance sont médiocres. Le classement de l'Ouganda dans le domaine de la lutte contre la corruption ne s'améliore pas selon les indicateurs de la Banque mondiale (184e sur 210 pays en 2015 comme les deux années précédentes).